Taxe Gafa : "C’est une porte ouverte et je m’en félicite", mais "le pas est millimétrique", selon François Ruffin
François Ruffin, député La France Insoumise de la Somme, a salué vendredi 12 juillet sur franceinfo la taxe sur les géants du numérique dite "taxe Gafa", définitivement adoptée jeudi par le Parlement français : "C’est une porte ouverte et je m’en félicite." Cette taxe censée imposer les géants d’Internet (Google, Apple, Facebook, Amazon entre autres), "je l'ai réclamée depuis le début, maintenant il faut voir que le pas est millimétrique" a-t-il regretté.
Créer un rapport de forces face aux menaces américaines
François Ruffin a réclamé du gouvernement qu'il mène "un rapport de forces" face aux menaces de représailles émises par le président américain. "Il ne faut pas que la France baisse pavillon devant Donald Trump et les Etats-Unis, ajoute le député. De la même manière que sur l’Iran où il empêche les entreprises françaises d’exporter en Iran, on ne doit pas baisser pavillon. On ne doit pas se laisser faire quand bien même c’est notre allié américain.""On va voir quelle est la vigueur du combat [d'Emmanuel Macron], mais même s’il fait payer [les géants du numériques], ce ne sera qu’un tout petit peu".
C’est une porte qui est ouverte et quand une porte est ouverte je m’en félicite parce qu’elle est ouverte pour nous demain. Cela veut dire qu’on pourra augmenter ce volant-là.
François Ruffinà franceinfo
Interrogé également sur le CETA, l'accord commercial entre l'Union européenne et le Canada, François Ruffin a dénoncé un accord qui "a permis d’importer des choses qui ne sont pas autorisées à être produites de cette manière-là en France." "Dans le règlement du Canada que j’ai et qu’on ne m’a pas contredit pour l’instant, indique François Ruffin, il y a l’autorisation de nourrir le bétail avec des farines de sang d’animaux, du sang d’animaux déshydratés, des poils d’animaux hydrolysés, du sous-produit frais de viande animale, de la farine de viande animale." Et il insiste : "Les accords de libre-échange sont nuisibles pour la planète. Il ne faut pas de cet accord, il ne faut pas de nouveaux accords de libre-échange" a-t-il dit avant d'assurer être en faveur de "la sortie d’un certain nombre d’accords de libre-échange. Est-ce que je suis favorable à une démondialisation ? Oui. Est-ce que je pense qu’il faut aller vers une relocalisation de l’économie ? Oui".