Publié par CEMO Centre - Paris
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Les Algériens fêtent en marchant leur libération

vendredi 05/juillet/2019 - 10:04
La Reference
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En Algérie, le vingtième vendredi consécutif de mobilisation a pris une dimension historique. Dans les rues de la capitale, Alger, des centaines de milliers de personnes ont marché pour fêter le 57e anniversaire de l’indépendance tout en demandant le départ des membres de l’ancien régime.

Ils ont aussi répondu à la proposition de dialogue national inclusif sans la participation des institutions de l’État, y compris l’armée, formulée mercredi par Abdelkader Bensalah, président par intérim, dont le mandat prendra officiellement fin le 9 juillet. «C’est un discours creux, et nous ne le croyons pas, car il a côtoyé les corrompus», estime Mounaam, 31 ans. «Nous demandons que le pouvoir revienne au peuple. Nous voulons une transition. Le Hirak («mouvement») a désigné plusieurs personnalités. Pourquoi ne veulent-ils pas céder?» s’interroge le trentenaire.

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Depuis plusieurs semaines, les manifestants réclament également le départ d’Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et homme fort du pays, qu’ils accusent de dérive autoritaire. Ils dénoncent les tentatives de division du mouvement et les arrestations de plusieurs manifestants ayant brandi ou porté des drapeaux amazighs (berbères).

Situation politique inédite

Vendredi matin, un important déploiement policier était observé dans le centre-ville de la capitale. «Nous avons peur que le pays devienne une dictature militaire. Il y a tous les signes qui le prouvent: le dispositif policier, les arrestations arbitraires, les organismes qui passent sous la tutelle du ministère de la Défense… On a peur, mais on ne laissera pas faire», prévient un manifestant près de la Grand Poste. 

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