Publié par CEMO Centre - Paris
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Emmanuel Macron triple vainqueur des négociations européennes

mercredi 03/juillet/2019 - 05:23
La Reference
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Quand, au soir du 26 mai, la liste LREM est arrivée en deuxième position, rares sont ceux qui voyaient en Emmanuel Macron un potentiel vainqueur des élections européennes. L’atterrissage complètement raté de sa tête de liste Nathalie Loiseau à Bruxelles n’aidait pas non plus à accréditer cette théorie. 

Mais finalement, cinq semaines et demie plus tard, après d’interminables négociations avec ses homologues des 27 autres Etats membres et un coup de gueule passé devant les médias du monde entier, l’accord scellé mardi 2 juillet au sein du Conseil européen permet au président de la République de fêter une triple victoire. 

Et tant pis si les réactions venues de l’Hexagone sont essentiellement là pour dénoncer le deal. Le chef de l’Etat sort renforcé de ces trois jours d’intenses discussions.

La mort des Spitzenkandidats

Cela faisait des mois qu’Emmanuel Macron rejetait le principe des Spitzenkandidats. Ce mot venu d’Allemagne désignait le chef de file que chaque formation politique européenne avait choisi pour devenir président de la Commission européenne s’il gagnait le 26 mai. Mais le président de la République, remonté contre le refus de ces partis de créer des listes transnationales pour le scrutin européen, considérait que ce n’était pas à ces mouvements de désigner le successeur de Jean-Claude Juncker.

Et quand la droite européenne a désigné l’Allemand Manfred Weber, le chef de l’Etat s’est juré qu’il ne deviendra pas l’homme le plus puissant de l’UE. Dès qu’il en a eu l’occasion, Emmanuel Macron a laissé dire du mal d’une personnalité qui n’a jamais exercé de responsabilité ministérielle dans son pays. Et il a lui-même considéré qu’il n’avait pas le profil pour le poste. Il omettait même régulièrement de le citer parmi les candidats crédibles, comme lors du sommet de Sibiu le 28 mai.

Pour ne pas donner d’arguments à ceux qui l’accusent de mettre en péril la relation franco-allemande, et une fois admis qu’il n’imposerait ni le Français Michel Barnier...

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