Pourquoi un sommet Trump-Rohani n'est pas pour demain
Le président américain voudrait bien reproduire avec l'Iran sa méthode de négociation avec la Corée du Nord. Mais il se heurte à plusieurs obstacles.
« Extraordinaire », « historique ». Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la poignée de main échangée dimanche entre Donald Trump et Kim Jong-un en territoire nord-coréen, quelques mètres au-delà de la zone démilitarisée entre les deux Corées. « C'est un grand jour pour le monde », s'est félicité le président américain, tandis que le leader nord-coréen a souligné que « le fait que les deux pays, en dépit d'une longue relation d'hostilité, aient pu se serrer la main pour la paix à l'endroit qui symbolise la division (...) démontre que le présent est meilleur que le passé ».
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D'après les experts, cette rencontre – la troisième entre les deux chefs d'État après Singapour le 12 juin 2018 et Hanoï le 28 février 2019 – pourrait relancer les négociations entre les deux camps, interrompues depuis l'échec du dernier sommet au Vietnam, et ouvrir la voie à un troisième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un. Cette brève rencontre inattendue, dont l'idée a été officiellement lancée la veille sur Twitter par le pensionnaire de la Maison-Blanche, a eu lieu en pleine crise entre Washington et Téhéran sur le dossier du nucléaire iranien.
« Trump a renversé la table »
Or, même si l'Iran et la Corée du Nord diffèrent sensiblement, tant sur la nature de leur régime, la possession par Pyongyang de l'arme atomique, que sur l'origine de leur contentieux avec les États-Unis, dans les deux cas, le président américain a adopté la même stratégie. Des sanctions et des menaces de guerre pour mettre l'adversaire à genou et provoquer l'organisation d'un sommet bilatéral.