Attentats dans l'Aude : cinq personnes placées en garde à vue
Les investigations sur les attaques terroristes à Trèbes et Carcassonne visent à comprendre comment Radouane Lakdim s'est procuré son arme.
L'enquête sur les attentats dans l'Aude progresse. Cinq suspects ont été placés en garde à vue ce mardi matin, dans le cadre des investigations visant à déterminer comment l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2017 s'était procuré son arme, a indiqué une source judiciaire.
Ces personnes sont âgées de 19 à 29 ans et résident dans l'Aude, département où ont eu lieu les attaques, qui ont fait quatre morts, du djihadiste Radouane Lakdim, finalement abattu par des gendarmes de l'antenne GIGN de Toulouse. Elles avaient été revendiquées par l'organisation Etat islamique (EI). Le 23 mars 2017, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle.
Quatre victimes
Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d'entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s'était livré comme otage à la place d'une femme. Rapidement, la compagne du tueur, Marine P., une jeune convertie à l'islam alors âgée de 16 ans, avait été mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placée en détention provisoire.
Trois autres personnes présentées comme des membres de l'entourage du djihadiste, Samir M., Ahmed A. et Sofian B., ont été mises en examen et incarcérées en octobre 2018. Elles sont soupçonnées à divers degrés d'avoir apporté leur aide au djihadiste, alors petit délinquant de Carcassonne connu pour sa radicalisation islamiste.
Cinq personnes mises en examen
Samir M., un ami de Lakdim, est soupçonné de l'avoir aidé à acheter le couteau utilisé au cours des attaques, selon une source proche du dossier. Des armes ont été retrouvées chez lui dans un faux plafond, selon cette source.