Publié par CEMO Centre - Paris
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Colloque du CEMO..Abdelrahim Ali : « Des pays européens ont traité les terroristes comme des combattants de la liberté ».

lundi 24/juin/2019 - 11:55
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Le traitement de la question du terrorisme par les médias européens est basé sur le principe des deux poids deux mesures.

Une stratégie à trois dimension est nécessaire pour éradiquer le terrorisme

L’écrivain et journaliste Abdelrahim Ali, directeur du Centre d’études du Moyen-Orient, membre du Conseil des députés, et PDG d’Al-Bawaba news, a déclaré que les terroristes et ceux qui les financent ont grandement bénéficié des contradictions politiques et des différences idéologiques entre les pays et les pôles régionaux dans notre monde d’aujourd’hui. « Tandis que le monde arabe souffrait de la prolifération du terrorisme dans les années 1980 et 1990, qui s’en prenait aux appareils de sécurité, aux établissements touristiques et aux citoyens coptes en Egypte, certains pays européens, comme la Grande-Bretagne, considéraient les terroristes comme des combattants de la liberté ou du moins comme une opposition armée», a déclaré le directeur du CEMO, lors d’un colloque organisé à Paris intitulé : « Vers un dialogue permanent entre les deux rives de la méditérannée ». Abdelrahim Ali a ajouté : « Ces pays ont accordé aux terroristes l'asile politique, et leur ont organisé des conférences et des auditions devant les instances élues comme la Chambre des communes britannique. Les terroristes étaient autorisés à donner des interviews à la presse et publiaient leurs opinions sur l'apostasie des gouvernements, et sur ceux qui avaient une idéologie différente d’eux ».

Abdelrahim Ali a critiqué certains médias internationaux pour leur couverture des événements terroristes en Egypte. « Par exemple, les terroristes qui mènent des attaques contre des policiers et des militaires égyptiens dans le Sinaï sont appelés « des hommes armés » alors que ceux qui poignardent un citoyen britannique à Londres avec un couteau ou qui écrasent avec une voiture un groupe de citoyens sont appelés « terroristes ». C’est une contradiction évidente qui a été exploitée de manière significative par les groupes terroristes », a déclaré le directeur du CEMO. Et d’ajouter : « Réprimer les femmes, diffuser la haine contre l'autre, et appeler au mépris des arts et de la musique et à leur interdiction est considéré en Occident comme des crimes contre la civilisation et contre l'humanité. Ceux qui propagent de telles idées sont interdits dans les médias. Et s’il s’agit d’un homme politique qui dirige un parti, il est hanté par ces accusations, ici en Europe, jusque dans sa tombe, et n’est plus réélu. L'exemple de Marie Le pen ici en France est clair pour tous. Au même moment, on considère Mohamed Morsi Al-Ayyat, l’un des dirigeants des Frères musulmans qui incarne toutes ces idées racistes, est considéré comme le président civil démocratiquement élu dont on déplore la mort. Tandis qu’il est décédé d’une manière naturelle devant les caméras de télévision et qu’il n’y a pas eu le moindre soupçon de près ou de loin sur son décès, on crie au complot politique »

Abdelrahim Ali, a appelé à une stratégie internationale pour face au terrorisme, expliquant qu’une coopération internationale, et pas seulement entre les pays méditerranéens, s’avère nécessaire pour faire face au terrorisme, et soulignant l’existence de plusieurs formes de coopération :

1. La coopération en matière de renseignements et de l'échange d'informations.

2. La coopération en matière de traque des éléments terroristes et leur expulsion des refuges qu'ils utilisent pour se restructurer et se relancer.

3. La coopération économique et technique, en particulier dans les zones de conflit, comme la Libye, le Yémen et le Sinaï, à travers un large soutien aux forces étatiques confrontées au terrorisme noir, et à ses commanditaires, afin d’obtenir la victoire définitive sur les terroristes et traquer leurs financiers dans le monde entier.

« Je pense que sans cette coopération, qui est le devoir du moment, nous avons un problème réel qui pourrait exploser à tout moment dans n'importe quel pays du monde », a déclaré Abdelréhim Ali.

Le colloque du CEMO a abordé la question de la coopération entre l'Europe et les pays du bassin méditerranéen - principalement l'Egypte - dans les domaines du terrorisme, de la lutte contre la migration illégale, de l'éducation et de l'eau.

Le colloque s’est tenu en marge du Sommet des rives de la Méditerranée, parrainé par le président français Emmanuel Macaron, tenu à Marseille les 23 et 24 juin.

Le CEMO a profité de cet événement pour ouvrir à Paris les dossiers chauds qui contaminent, dans tous les sens du terme, les relations historiques entre les nations méditerranéennes. Outre le conflit israélo-arabe, qui a alimente l'extrémisme et la violence dans le monde d’aujourd'hui, les résultats désastreux du célèbre printemps arabe ont contribué à l'énormité du problème.


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