Drone abattu par l'Iran: KLM ne survole plus le détroit d'Ormuz jusqu'à nouvel ordre
L'Iran a annoncé jeudi
avoir abattu un "drone espion" américain, ce qu'a confirmé Washington
en affirmant qu'ils se trouvait dans un espace aérien international. Depuis mai
2018 et le retrait des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire
iranien, la tension ne cesse de croître dans toute la région. Elle atteint
désormais son paroxysme.
Selon le New York Times , citant des représentants de
l'administration américaine, Donald Trump a approuvé une opération militaire
devant cibler ce vendredi des installations iraniennes avant de se raviser et
d'annuler les frappes au dernier moment. Le journal assure que le président
américain a validé une offensive contre un éventail de cibles iraniennes, dont
des radars et des batteries de missiles, puis s'est ravisé alors que les avions
de chasse avaient décollé et les navires de guerre s'étaient mis en position.
Un membre de l'administration précise qu'aucun missile n'a été tiré.
L'Iran affirme disposer
de preuves "irréfutables" montrant que le drone américain qu'il a
abattu jeudi était entré dans son espace aérien, contrairement à ce qu'affirme
Washington, indique ce vendredi un communiqué des Affaires étrangères à
Téhéran.
Dans la nuit de jeudi à
ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi a
"protesté énergiquement" par téléphone auprès de l'ambassadeur de
Suisse à Téhéran (qui représente les intérêts américains) après cet incident et
lui a dit qu'"il y avait des preuves 'irréfutables' de ce que le drone
avait violé l'espace aérien iranien", indique le communiqué.
Washington a interdit
jeudi soir aux compagnies aériennes américaines le survol de l'espace aérien
contrôlé par Téhéran au-dessus du Golfe et du Golfe d'Oman "jusqu'à nouvel
ordre".
L'Administration
aéronautique fédérale justifie cette décision en évoquant un risque pour les
opérations de l'aviation civile américaine" accompagné d'un risque
d'"erreur d'identification".