La présence américaine en Irak visée par une série d'attaques
En Irak, cinq attaques ont visé des lieux accueillant des Américains en une semaine. Le pays est pour l'instant une sorte de zone tampon entre ces deux principaux alliés : l'Iran et les États-Unis. Alors que la tension monte entre Téhéran et Washington, beaucoup craignent que le conflit ne dégénère sur le sol irakien.
Ce matin à l'aube, une roquette
a atteint un complexe qui accueille plusieurs compagnies pétrolières,
dont l'américaine ExxonMobile.
Quelques heures plutôt, bien
plus au nord de l'Irak, à Mossoul, un autre tir s'abattait sur le commandement
des opérations de la province de Ninive où des forces américaines sont
également présentes.
Milices chiites
Lundi et vendredi dernier, trois
autres bases en partie investies par les États-Unis étaient également visées
autour de Bagdad. L'origine d'un des tirs a été localisée dans des zones
chiites du nord de la capitale.
Aucune revendication n'a été
émise, mais les regards se tournent vers les milices chiites très actives en
Irak. Ces groupes armés sont pour beaucoup sous les ordres de l'Iran voisin.
Téhéran et Washington
De par sa position géographique
et historique, l'Irak est déchiré entre ses différents alliés : l'Iran et les États-Unis,
sans compter la proximité de l'Arabie saoudite et de la Turquie.
Depuis la chute de Saddam
Hussein en 2003, le gouvernement peine à reconstruire une force militaire unie
et puissante. La gestion sécuritaire de nombreuses zones non urbaines a donc été
laissée à des milices dont la plupart sont chiites.