Libye: raid contre l'entrepôt d'une compagnie pétrolière, 3 blessés
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a déploré la destruction d'un entrepôt de la compagnie pétrolière Mellitah lors d'un raid aérien mardi soir près de la capitale libyenne, qui a fait trois blessés parmi le personnel.
"Un entrepôt de Mellitah Oil and Gas Company (MOG) a été détruit lors d'un raid aérien", a indiqué, dans la nuit de mardi à mercredi, la NOC, une institution qui gère le secteur énergétique en Libye, pays riche en pétrole.
"La frappe et l'incendie qu'elle a provoqué ont détruit le matériel (...) et la totalité de l'entrepôt lui-même", a-t-elle dit dans un communiqué publié sur son site.
Selon le communiqué, "trois employés de MOG ont été légèrement blessés et ont été transportés à l'hôpital".
Les images publiées par la NOC montrent un bâtiment dévasté par la frappe et un incendie, que les pompiers ont réussi à éteindre.
"C'est une nouvelle perte tragique à cause de ce conflit inutile (...) Les infrastructures de la NOC sont en train d'être détruites sous nos yeux et la vie des travailleurs du secteur pétrolier est sans cesse mise en danger", a déploré le patron de la NOC, Mustafa Sanalla.
Cet acte assombrit "la perspective de maintenir la production de pétrole", a mis en garde M. Sanalla. Il avait déjà mis en garde début juin contre un "effondrement de la production" d'or noir à cause de la guerre en Libye.
"Nous travaillerons avec les autorités locales pour déterminer l'origine de cette attaque non provoquée. Ces crimes répétés ne peuvent rester sans réponse", a souligné le patron de la NOC.
Il s'agit de la quatrième attaque contre des installations ou des structures appartenant à la NOC depuis le début de l'offensive lancée le 4 avril par l'"Armée nationale libyenne" (ANL) du maréchal Khalifa Haftar pour prendre la capitale Tripoli, où siège le Gouvernement d'union nationale (GNA).
Dirigé par Fayez al-Sarraj, le GNA est reconnu par la communauté internationale mais contesté par un gouvernement parallèle installé dans l'Est, qui soutient le maréchal Haftar.
Aucune partie n'a encore revendiqué l'attaque mardi soir contre l'entrepôt de Mellitah Oil and Gas, une coentreprise entre la NOC et l'italienne ENI, mais les forces loyales au GNA ont accusé les forces fidèles au maréchal Haftar.
Les combats, circonscrits aux portes de Tripoli où les positions se sont figées, ont fait 653 morts, dont 41 civils et plus de 3.500 blessés, dont une centaine de civils, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de Santé (OMS).
Et selon les chiffres de l'ONU, 94.000 personnes ont fui les zones de combat.