Le destin d’Idlib : Les négociations entrent dans leur troisième semaine, les différends persistent
samedi 15/juin/2019 - 02:13
Les négociations entre les parties russe et turque sont entrées dans leur troisième semaine sur la situation dans la ville instable d'Idlib depuis la fin de la semaine dernière, les chefs d'État et les ministres de la Défense ayant poursuivi leurs discussions afin de trouver une solution qui maintienne la situation.
La ville d’Idlib, depuis le mois dernier, subie une campagne militaire menée par l'armée syrienne en coopération avec la Russie contre les factions qui contrôlent la ville.
Détails de la discussion
Selon une déclaration du ministère turc de la Défense, le ministre turc Khulosi Akkar, a discuté avec son homologue russe Sergueï Choïgou d'une conversation téléphonique sur la situation à Idlib.
Selon ladite déclaration, la discussion sur les développements et les mesures à prendre pour réduire les tensions dans la région était à la lumière de l'Accord de Sochi.
Le contact russo-turc a commencé le 13 mai 2019, trois semaines après les affrontements à Idlib, qui avaient été initiés par les deux présidents, Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, suivis des ministres de la Défense le lendemain.
Bien que les détails des discussions n'aient pas encore été rapportés, les informations divulguées indiquent qu'il existe une différence entre la Turquie et la Russie sur le point de retrait de l'armée syrienne des zones contrôlées par les combats.
Le chef du bureau politique du « Front de libération nationale », Abu Sobhi Nahas, a révélé samedi dernier, dans des déclarations à la presse, les détails du différend: La Russie a stipulé la survie des forces de l'armée syrienne dans les zones contrôlées ces derniers jours par la campagne de Hama Ouest.
Selon lui, la Turquie a approuvé le cessez-le-feu, mais a stipulé le retrait du régime syrien des zones auxquelles il est soumis.
Le sort des négociations est encore inconnu entre les deux parties, ajoutant à l'incertitude sur le sort d'Idlib, sous le soutien militaire turc des factions représentées par les missiles antichars.
Les factions militaires opérant dans la campagne nord-turque d’Alep ont également envoyé des renforts militaires pour soutenir les fronts dans les villages de Hama et d’Idlib.
Selon le militant syrien Amr Rahmoun, « C’est la Russie qui a le dernier mot dans ces négociations, avec elle l'Etat syrien, notant que la Turquie est consciente de la faiblesse du site de ses agents à l’intérieur».
« La scène syrienne s'achemine vers la fin de la guerre au profit de l'Etat syrien, après que les coalitions soutenant les milices aient jugé leur intérêt pour le retour de l'Etat à son pouvoir, sans l'affaiblir au profit des factions armées », a-t-il déclaré.