Tahar Mejri, dont le fils de 4 ans et la femme
étaient morts dans l’attentat de Nice en juillet 2016, est décédé ce mercredi
12 juin. L’homme de 42 ans avait touché le monde entier en exprimant
sa détresse aux médias devant un hôpital de la ville où il cherchait des
informations sur le sort de son enfant.
L’association « Mémorial des Anges » a annoncé
mercredi 12 juin le décès de Tahar Mejri, dont la femme Olfa, 31 ans,
et le fils Kylan, 4 ans, avaient été tués dans l’attentat de Nice en juillet 2016. L’homme et son
histoire poignante étaient devenus un symbole du drame. Juste après l’attaque,
il avait voulu rejoindre son enfant et sa femme. Cette dernière était
décédée « devant moi, au sol », avait-il raconté. Tahar Mejri était
ensuite parti à la recherche de son fils, rappelle Nice-Matin.
Pendant 36 heures, le père de famille avait parcouru
les rues de la ville, fait la tournée des commissariats et des hôpitaux et
posté des messages sur les réseaux sociaux. Avant d’apprendre le décès de
Kylan. Les images de sa détresse devant un hôpital où il attendait encore des
nouvelles concernant son fils avaient ému les téléspectateurs du monde entier.
« Il était en permanence avec Kylan »
L’enquête sur les causes de la mort de l’homme de
42 ans a été confiée à la sûreté départementale. Aucune piste n’est pour
l’instant privilégiée. « Il n’allait pas bien. […] Ces derniers temps, je
l’ai senti fatigué. La semaine dernière, il m’a dit : 'Rachel, j’ai fait un
rêve. Olfa m’a téléphoné. Elle dit que Kylan pleure son papa, qu’elle ne peut
plus le tenir. Qu’il faut que je vienne' », confie sa nouvelle compagne.
« On a essayé de lui insuffler une envie, avec des
projets de vie. Mais il était en permanence avec Kylan, enfermé dans sa
souffrance », explique l’avocat de Tahar Mejri. Une de ses amies estime quant à
elle que le quadragénaire « s’est éteint contre sa volonté.
Inconsciemment, il est parti les rejoindre ».