Publié par CEMO Centre - Paris
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Joachim Veliocas
Joachim Veliocas

Une mosquée turque dans la cité royale d’Amboise

mercredi 12/juin/2019 - 02:11
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Le chantier de la mosquée turque d’Amboise (Indre-et-Loire) avance à grand pas. A l’initiative du DITIB, bras religieux de la Turquie à l’étranger (maitre d’ouvrage), cette mosquée avec coupole de taille imposante détonne dans un quartier pavillonnaire blotti sur le coteau faisant face au château royal bâti par Charles VIII où François Ier passa son enfance. Rappelons que ce fut Saint-Martin de Tours (316-397) qui fonda la paroisse d’Amboise, petite ville de seulement 12 000 habitants ! La nature étrangère du projet éclate dès la lecture du panneau d’information « Centre culturelle (sic) turque (sic) A Amboise ». L’aspect problématique consiste en ce que l’islam appliqué est celui du président turc Erdogan, ultra-islamiste qui soutient des brigades djihadistes en Syrie…financées par les turcs qui sont en train de perdre pieds à Ildib, au point qu’une retraite est actuellement négociée entre les services ottomans (MIT) et les services syriens. Le DITIB qui construit la mosquée est piloté par le ministère des Affaires islamiques turc, le Diyanet. En février 2018, le président de l’institut kurde de Paris, Kendal Nezan, prévenait : 

« L’opinion publique occidentale semble l’ignorer mais l’invasion turque du canton kurde syrien d’Afrin est qualifiée de «jihad» ou guerre sainte par la Diyanet, la plus haute autorité religieuse du pays, à la demande sans doute du président turc lui-même. La fatwa est serinée dans les 90 000 mosquées sunnites du pays où imams et prédicateurs, tous salariés d’un Etat supposé laïc, sont tenus de prier matin et soir avec leurs ouailles pour la victoire de l’armée de conquête turque et de leurs supplétifs syriens jihadistes. » 

Autre raison de s’interroger sur la pertinence de cette mosquée, depuis 2014, une cinquantaine de biens appartenant à l’Église syrienne-orthodoxe ont été expropriés par le gouvernement turc dans le sud-est de la Turquie. Parmi ces biens, des monastères très anciens où vivent encore une dizaine de moines, les derniers de Turquie orientale.

 

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