Choc et condamnations sévères en Allemagne suite à l’attaque contre deux mosquées et à la profanation du Coran
Des informations choquantes en provenance du nord de l’Allemagne et plus précisément de la ville de Brême, où des islamophobes ont attaqué dimanche dernier la Mosquée Al-Rahma située dans la ville et déchiré plus de 50 Corans, en bouchant les toilettes de la mosquée avec des feuilles du Coran, selon les déclarations du porte-parole officiel du Conseil central des musulmans d’Allemagne, qui a signé un mémorandum d’accord avec le gouvernement local de Brême en 2012.
Le Conseil central des musulmans d’Allemagne a condamné fermement la profanation du Coran et son président AymanMazyek a affirmé aujourd’hui mardi que cet acte visait à produire un « tourbillon de haine et de violence contre les musulmans et leurs mosquées ». Il a ajouté que le Conseil exigeait que la lumière soit faite sur les circonstances de l’attaque et ses auteurs châtiés.
Dans une déclaration à une agence, le député du land de Brême (parti de l’Union des démocrates-chrétiens) Oghoz Khan Yazijia condamné l’attaque contre la mosquée, en insistant sur le fait que les musulmans de Brême étaient en colère suite à l’attaque contre ce qu’ils considèrent comme sacré, exigeant une protection gouvernementale des mosquées comme pour les églises.
La présidente du mouvement des Citoyens Antagi Gruter a condamné cet acte « dans le sens précis du terme » et a affirmé suite à une rencontre avec le président du Conseil de la Choura de Brême Mourad Silik que de tels incidents devaient inquiéter les communautés musulmanes. Le Conseil a parlé d’une « humiliation des musulmans » à un degré inconnu jusqu’à maintenant.
Le porte-parole de la police locale a affirmé mardi matin que l’unité de sécurité de l’Etat du département de la sécurité poursuivait ses enquêtes, ajoutant qu’aucune information nouvelle n’avait été obtenue jusqu’à maintenant. Et selon les informations de la police samedi dernier, on cherche à vérifier l’existence de motifs politiques ou religieux à l’attaque.
D’autre part, dans la ville de Cassel au centre de l’Allemagne, la façade d’une mosquée a été détruite suite à des jets de pierres par des inconnus au début de la semaine, ainsi que la façade d’un bureau du Parti « la Gauche ».
La police a commencé ses enquêtes sur l’attaque de la mosquée et du parti la Gauche et a affirmé que l’on ne savait pas si les deux attaques avaient été perpétrées par un même criminel ou si elles avaient été planifiées à l’avance.
Le nombre de crimes contre les musulmans ou les centres islamiques d’Allemagne a diminué durant le premier trimestrede l’année où 132 attaques ont été enregistrées, beaucoup moins que les 196 cas signalés durant les trois premiers mois de 2018.
Notons que le nombre des crimes d’islamophobie a diminué depuis quelque temps : ainsi, 950 attaques contre des musulmans et des institutions islamiques ont été enregistrés en 2017, contre 824 en 2018.
Et les années précédentes, les attaques n’ont pas été enregistrées de façon séparée, et il n’y a donc aucun chiffre précis à ce propos.