Tahrir ach-Cham sous le feu de l’armée nationale syrienne
Le champ des opérations militaires de l’armée nationale syrienne en coopération avec les forces russes stationnées dans le gouvernorat d’Edleb s’est étendu, dans le but de liquider le Ha’yat Tahrir ach-Cham, qui a violé à plusieurs reprises l’Accord d’Astana.
Le Hay’at Tahrir ach-Cham (Organisation de libération du Levant) a été formé en janvier 2017, et il a succédé au Jabha an-Nusra (Front an-Nusra), formé en janvier 2012, en tant que prolongement d’al-Qaïda en Irak, avant de déclarer son refus de s’intégrer à Daech en avril 2013, et de prêter allégeance au chef d’al-Qaïda az-Zawahri.
Al-Qaïda a annoncé en novembre 2013 que le Front an-Nusra était le seul représentant de l’organisation en
Syrie, mais son émir Abou Mohammad al-Joulani a annoncé en juillet 2014 son désir de fonder une organisation sur le modèle de ce qu’avait fait Daech, ce qui a eu pour effet de le classer comme groupe terroriste.
La coopération avec d’autres groupes terroristes en Syrie lui a permis de s’emparer de vastes régions, dont le gouvernorat d’Edleb en 2015, avant d’annoncer en juillet 2016 la rupture de son lien avec al-Qaïda pour éviter d’être classée comme groupe terroriste, et le changement de son nom en « Jabha Fath ach-Cham ».
Et en janvier 2017, suite à des différends internes, Abou Mohammad al-Joulani annonce la création de Hay’at Tahrir ach-Cham, qui continue de contrôler de vastes zones d’Edleb.
Malgré l’Accord d’Astana, le mouvement continue d’attaquer la base russe de Hmeimim et les forces russes stationnées aux frontières du gouvernorat. Mais ces dernières, en coordination avec les forces syriennes ont répliqué, ce qui soulève des questions sur l’avenir du Ha’yat et la possibilité de le liquider dans un avenir proche