SOUDAN : DES MANIFESTANTS VIOLÉS PAR DES MILITAIRES
L'échec des négociations, à Khartoum, entre
les manifestants et le Conseil militaire de transition, le 3 juin dernier, a
entraîné un sit-in qui a été dispersé dans le sang. La répression a fait plus
de 100 morts et au moins 700 blessés. Les hôpitaux ont également enregistré
plus de 70 viols.
De nombreuses
victimes, par craintes de
représailles, n'ont pas demandé de traitement médical. D'après The Guardian,
ces actes seraient l'oeuvre des hommes issus de la force paramilitaire, les
Forces de soutien rapide
Un médecin a confié au média britannique qu'il avait
soigné huit personnes victimes de viol (cinq femmes et trois hommes).
LA CRAINTE DE REPRÉSAILLES
Dans le sud de la capitale, une source médicale a fait part
de deux autres victimes dont une qui a été agressée par quatre membres des RSF.
Plusieurs témoignages similaires ont été publiés sur les réseaux sociaux.
Par crainte de représailles ou de ne pas se sentir en
sécurité dans la ville, plusieurs victimes n'ont pas demandé de traitement
médical.
Début avril, l'armée a pris le pouvoir après la
destitution du président Omar al-Bashir. Depuis, des manifestants soudanais
manifestent pour réclamer le passage immédiat à un régime civil.