Le Qatar construit sa vaine gloire footballistique avec le sang de la main-d’œuvre émigrée
Le Qatar a fait venir des centaines de milliers de travailleurs de divers
pays arabes et asiatiques pour construire les stades et les infrastructures
énormes dont il a fait la publicité, et qui cachent de nombreux
problèmes
relatifs au mauvais traitement des travailleurs, au milieu d’un silence
international total. Cela a poussé ces derniers à manifester à plusieurs
occasions pour exiger leurs droits. C’est ainsi que des activistes des réseaux
sociaux ont publié le 22 avril 2019 des images d’une protestation des ouvriers
du bâtiment travaillant sur les stades de la Coupe du monde réclamant le
paiement de leurs salaires, et protestant contre leurs mauvaises conditions de
vie et l’absence de services de soins.
A la suite de
cela, nombre d’organisations de droits de l’homme dans le monde ont déposé des
plaintes auprès du Haut-Commissaire des nations unies aux droits de l’homme, de
la Commission des droits de l’homme du Parlement européen, et du président de
la FIFA, contre le régime qatari.
Pour sa part,
Amnesty International a publié en septembre 2018 un communiqué sur la situation
des travailleurs étrangers participant à la construction des stades de football
accueillant la Coupe du monde, affirmant : « Des dizaines de travailleurs n’ont
pas touché leurs salaires depuis des mois, étant donné des problèmes de
liquidité rencontrés par le régime qatari ».
De son côté,
le Qatar a répondu en décembre 2018 que la main-d’œuvre émigrée au Qatar
touchait pleinement ses droits et que rien ne confirmait les affirmations de
mauvais traitement.
Pourtant, les
contradictions sont apparues dans les déclarations qataries, le président du
Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères Mohammad Abdel Rahman
Al Thani ayant affirmé en février 2019 l’existence de problèmes importants dans
les rapports avec les travailleurs, ajoutant que son pays essayait d’améliorer
la situation de la main-d’œuvre émigrée et les lois qui la concernent.