18 banlieues d'Idlib retournent à l'autorité syrienne... Qu'en est-il du reste de la ville?
Les attaques de l’armée syrienne contre la ville d’Idlib au cours du mois dernier ont permis à l’État de contrôler jusqu’à présent 18 banlieues dans la périphérie de ladite ville, qui est sous le contrôle de milices terroristes depuis des années.
Selon les données de la situation présente, les opérations militaires à Idlib vont continuer pour une période inconnue, après que la Turquie n'ait pas arrivée à persuader la Russie d'arrêter ses opérations. Selon les déclarations de l'Etat syrien, les combats se poursuivraient jusqu'à la libération complète d'Idlib.
Bien que cette information ne soit pas confirmée, le militant syrien Omar Rahmoun a dit dans des déclarations antérieures au référendum que les affrontements à Idlib se poursuivraient jusqu'à ce que les factions y soient chassées.
Idlib est le dernier bastion des milices armées soutenues par la Turquie, en Syrie, où le plus grand rassemblement de milices s'est réuni après que les factions eurent procédé à la déportation géographique de ses éléments des zones de leur déploiement sur le territoire syrien.
La difficulté à libérer la ville réside dans le fait que toutes les factions sont unies au même endroit, ainsi que les 3 millions de civils qui avertissent les organisations de la société civile des dommages qu’elles vont subir pendant le processus de libération.
Les banlieues et leur importance
Selon des journaux syriens, l'armée gouvernementale est parvenue à contrôler jusqu'ici les banlieues d’Idlib, à savoir: Jannabra, Tal Othman, Gabriya, Tall Hawash, Tueh, Shaikh Idris, Kafarbanda, Qal'at al-Madiq, Twainah, Shariah, Bab Taqa, Al-Hawiz, immigrants, Al-Karkat, Al-Mustaiha, Khalidi et Hardani.
Dans un article publié par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, le choix de ces banlieues révèle clairement les intentions de l’État syrien vis-à-vis d’Idlib: ces zones permettront à l’armée syrienne d’ouvrir de nouveaux fronts stratégiques.
Le rapport indiquait que l'armée se préparait maintenant à prendre de l'expansion et que même si aucune mesure d'expansion significative n'était prise, le fait de garder ces villes sous son contrôle l'aiderait à entreprendre ses démarches majeures.
Pour sa part, le chercheur politique Mohammed Faraj Abou Nur n’est pas d’accord avec cette affirmation, indiquant que la bataille principale en question n’a pas encore commencé et que tout ce qui se passe aujourd’hui est un prélude, considérant que la solution militaire est inévitable à Idlib, mais qu’elle a besoin d’arrangements et de la communauté internationale.
Les Etats-Unis ont exigé que leur président, Donald Trump, mette fin à l’opération à Idlib, à laquelle la Russie a répondu que ces opérations étaient justifiées.
Les observateurs ont également estimé que la Russie n'était pas intéressée par la satisfaction américaine vis-à-vis de la libération d'Idlib, mais souhaitait apporter une solution militaire afin de ne pas se heurter à une violente réaction internationale.
Selon eux, Moscou espérait que la scène actuelle se poursuive à Idlib jusqu'à la fin de l'année en cours, soulignant que la Turquie reconnaissait que ses papiers en Syrie, les factions armées, perdaient progressivement de leur valeur.
L'armée syrienne a lancé des opérations militaires contre des cibles à Idlib, il y a un mois, en coopération avec la Russie, en réponse à la manœuvre de la Turquie visant à démanteler les factions et à respecter les termes du contrat de Sochi.