Soudan : l'Union africaine frappe du poing sur la table
C'est une suspension avec effet immédiat que l'organisation panafricaine a décidé d'infliger au Soudan, et ce, jusqu'à la création d'une autorité civile de transition.
« Le Conseil imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l'établissement d'une autorité civile », a indiqué en conférence de presse le Sierra-Léonais Patrick Kapuwa, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l'UA (PSC). De quoi confirmer la décision de l'Union africaine qui a décidé de suspendre « avec effet immédiat la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l'UA jusqu'à l'établissement effectif d'une autorité civile de transition ». Le seul moyen de permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle », a poursuivi le Conseil de paix et de sécurité de l'UA (PSC) sur son compte Twitter.
L'Union africaine fidèle à son approche du début...
Depuis le début de la crise, l'UA plaide pour un transfert rapide du pouvoir des militaires aux civils et avait plusieurs fois menacé de suspendre ce pays de l'organisation. Le 15 avril, après le renversement quatre jours plus tôt du président soudanais Omar el-Béchir par les militaires sous la pression d'un mouvement de contestation déclenché le 19 décembre, l'UA avait donné 15 jours pour que le pouvoir soit transféré aux civils. Début mai, elle avait réitéré cet ultimatum en donnant un nouveau délai de 60 jours aux militaires pour remettre le pouvoir aux civils. Les négociations entre la contestation et le Conseil militaire ont achoppé le 20 mai, chaque partie souhaitant prendre la tête de la transition prévue sur trois ans.