Alerte de sécurité en Tunisie suite à des informations sur la présence de Baghdadi en Libye
Les autorités tunisiennes ont déclenché l'état d’alerte sécuritaire, suite à des informations révélées par la Coalition internationale anti-daech, dirigée par les États-Unis, et selon lesquelles il est très probable que le chef de l'organisation terroriste, Abou Bakr Al-Baghdadi, ait quitté la Syrie pour se rendre en Libye.
Cet état d’alerte coïncide avec une réunion à Moscou entre le chef de l’armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Hafter, et le président russe Vladimir Poutine.
Un article publié sur le site officiel du magazine français « Jeune Afrique » affirme que les autorités tunisiennes prennent très au sérieux les informations révélées par la coalition internationale selon lesquelles Abu Bakr Al-Baghdadi aurait été localisé au sud de la Libye.
Le journal britannique The Daily Express a rapporté le 13 mai que la Grande-Bretagne et d'autres pays occidentaux recherchaient Abou Bakr Al-Baghdadi en Libye. Selon le même journal, les forces de la coalition ont perdu la trace d'Al- Baghdadi au cours des dernières semaines après que ce dernier ait fui la ville d'Al-Bagouz dans l'Est de la Syrie et ce suite à une tentative d'assassinat par des éléments étrangers proches de son cercle.
Dans le même temps, le département d'Etat américain a prévenu les ressortissants américains en Tunisie qu’il était dangereux de s’approcher des zones frontalières avec la Libye en raison du risque accru d'attaques terroristes.
Ceci au moment où le sud de la Libye, en particulier le sud du pays, témoigne de mouvements suspects d'éléments de Daech, munis d'armes lourdes et légères, notamment dans les zones de Wadi Attaba et Wadi Al-Hayat.
Abdel-Khubair Atallah, professeur de sciences politiques, affirme que : « Daech veut contrôler la région désertique au sud de la Libye parce qu'elle est proche de la Tunisie et de l'Algérie ». Le gouvernement tunisien a découvert plus d'une cellule ces derniers jours. C’est la plus grande preuve que Daech s’est installée au sud de la Libye, d’où les préoccupations tunisiennes.