Publié par CEMO Centre - Paris
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Syrie : Donald Trump demande l’arrêt des bombardements sur Idlib

lundi 03/juin/2019 - 05:28
La Reference
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Le président américain exhorte la Syrie et son allié, la Russie, à cesser «le bombardement infernal» du dernier bastion djihadiste.

Donald Trump a demandé dimanche à la Syrie et à son allié, la Russie, de cesser «le bombardement infernal» de la province d’Idlib, dernier bastion djihadiste en Syrie, au nord-ouest du pays.

« J’entends parler que la Russie, la Syrie et dans une moindre mesure l’Iran [...] tuent sans discrimination beaucoup de civils innocents. Le Monde observe cette boucherie. Quel est l’objectif, qu’est-ce que vous allez obtenir ? ARRÊTEZ ! », a-t-il écrit sur Twitter, peu avant son départ pour une visite d’Etat au Royaume-Uni.              

Hearing word that Russia, Syria and, to a lesser extent, Iran, are bombing the hell out of Idlib Province in Syria, and indiscriminately killing many innocent civilians. The World is watching this butchery. What is the purpose, what will it get you? STOP!

Ces commentaires interviennent trois jours après la dénonciation par des ONG syriennes et des personnalités de l’inaction de la communauté internationale face à l’escalade du régime syrien et de son allié russe dans la province d’Idlib, près de la frontière avec la Turquie. Ces combats auraient entraîné « la plus importante » vague de déplacés depuis le début du conflit.

1/2 Pendant ce temps, à Idlib, 27 civils dont 12 enfants sont morts hier encore sous les bombes d’Assad et de Poutine. Il ne reste plus qu’un territoire échappant aux bourreaux de Damas et Moscou et il est réduit en cendres. Sous nos yeux et dans l’indifférence générale.

Lors d’une conférence de presse à Istanbul, des représentants de ces ONG ont décrit un drame humanitaire empirant de jour en jourdans cette province, affirmant qu’outre les dizaines de morts civils, les bombardements avaient poussé plus de 300 000 personnes à fuir leurs foyers vers la frontière turque et que « plus de 200 000 d’entre elles vivent dans des oliveraies » faute de places dans les camps de réfugiés.

Les combats les plus meurtriers depuis septembre 2018

Toujours vendredi, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que près de 950 personnes, en majorité des combattants et environ un tiers de civils, ont péri en un mois dans les combats ayant fait rage à Idlib et dans ses environs.

Cette escalade est la plus grave depuis que Moscou et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, ont annoncé en septembre 2018 un accord sur une « zone démilitarisée » devant séparer les territoires insurgés des zones gouvernementales attenantes. Cet accord n’a été que partiellement appliqué, en raison du refus des djihadistes de se retirer de la future zone tampon.

Si le régime n’a pas officiellement annoncé une offensive à proprement parler contre Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d’Al-Qaïda), Damas et ses alliés ont intensifié les bombardements et repris des zones à la périphérie de la province d’Idlib.

Vendredi, un porte-parole russe a appelé les djihadistes et les rebelles à mettre fin aux attaques contre les zones prorégime. Les gouvernements américain et français avaient fait savoir peu avant qu'ils disposaient d'«indices» concernant une possible utilisation d'arme chimique par le régime.

Selon l’ONU, 270 000 personnes ont été déplacées depuis fin avril tandis que la guerre en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus de 370 000 morts.

Par ailleurs, selon le site spécialisé Axios, Donald Trump aurait fait savoir au Kremlin qu’il soutenait les frappes israéliennes contre des cibles iraniennes en Syrie.

                                                                                                                            


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