Après l’apparition d’al-Baghdadi: craintes d’un retour de Boko Haram pour mener des attaques dans le département de Tillabéri au Niger
L’apparition du chef de Daech Abou Bakr Al-Baghdadi dans une vidéo, après cinq ans de disparition, a suscité des craintes dans le continent africain où se trouvent de nombreuses branches de l’organisation, la plus importante étant le groupe Boko Haram.
La région du Lac Tchad et en particulier le Nigéria, le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Bénin et la République centrafricaine, souffrent du terrorisme croissant du groupe Boko Haram, mais les forces nigérianes, en coordination avec les forces du G5 Sahel ont réussi récemment à porter des coups durs au groupe.
Le département de Tillabéri au sud-ouest du Niger, aux frontières entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, est la zone la plus fragile de la région du Lac Tchad. C’est ainsi qu’en 2017, l’armée nigérienne y a déclaré l’état d’urgence, étant donné la présence forte des éléments terroristes et en particulier le groupe Boko Haram dépendant de Daech, et la quasi-absence de la police.
Depuis cette date, Boko Haram mène des attaques terroristes contre l’armée nigérienne, la dernière étant peut-être celle qui a eu lieu dans l’ouest du pays et a tué 28 soldats.
Auparavant, en 2017, Boko Haram avait dressé une embuscade aux forces africaines et américaines présentes dans cette région, provoquant la mort de 4 soldats de l’armée américaine et 5 de l’armée nigérienne.
Le spécialiste de l’Afrique Mohammad Ezzeddine affirme que le Niger souffre d’un vide sécuritaire et d’une porosité des frontières avec les pays voisins, en particulier au niveau de Tillabéri.
Il ajoute que le gouvernement du Niger devrait déployer davantage de forces de sécurité dans cette région pour limiter le danger de Boko Haram en Afrique de l’ouest.