Publié par CEMO Centre - Paris
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Des "aveux" de jihadistes français en Irak auraient été obtenus sous la torture

vendredi 31/mai/2019 - 11:33
La Reference
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Human Rights Watch a appelé vendredi 31 mai Paris à ne pas “sous-traiter la gestion” des jihadistes français présumés ”à des systèmes judiciaires abusifs”. Cette déclaration intervient après que plusieurs Français jugés et passibles de mort en Irak ont affirmé que leurs “aveux” ont été extorqués sous la torture ou la contrainte.

Alors que le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian affirme que les sept Français condamnés à mort pour appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont bénéficié de “procès équitables”, HRW rappelle que “les graves lacunes des procès irakiens, dont la torture, sont bien documentées”.

 

                          

Djihadistes français : "Nous respectons la souveraineté judiciaire de l'Irak (...) Le procès est équitable", assure @JY_LeDrian, qui ajoute cependant que la France est "totalement opposée" à la peine de mort.#DirectAN

 

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En outre, Paris, qui a répété respecter et ne pas vouloir s’ingérer dans les décisions de la justice irakienne, a à plusieurs reprises affirmé avoir réitéré auprès de Bagdad son opposition à la peine de mort.

Un jihadiste français affirme avoir été frappé par ses interrogateurs avant de passer aux aveux

“Si des pays comme la France ne veulent pas que leurs ressortissants soient condamnés à la peine de mort, comme l’ont dit leurs représentants, ils devraient les ramener chez eux pour y faire l’objet d’une enquête et de poursuites”, rétorque Lama Fakih, directrice adjointe de HRW pour le Moyen-Orient.

“Ces pays ne devraient pas rester les bras croisés pendant que leurs ressortissants sont transférés dans un pays où leurs droits à un procès équitable et à être protégés de la torture sont compromis”, ajoute-t-elle.

Lors d’une audience lundi, Fodil Tahar Aouidate a démenti ses “aveux” portés au dossier par l’instruction et obtenus au cours de quatre mois d’interrogatoire en Irak. Ce Français de 32 ans, qui a rejoint la Syrie avec 22 membres de sa famille, selon la justice française, a assuré avoir été frappé par ses interrogateurs pour “avouer ce qu’ils réclamaient”.

Après qu’il a montré des marques sur son dos à la cour, le juge a ordonné un examen et réclamé de la médecine légale un rapport qui sera présenté lors de la prochaine audience dimanche. Plusieurs autres Français ont affirmé avoir fait des “aveux” sous la contrainte.

 


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