Erdogan poursuit ses rêves au nord de l’Irak… et s’en prend au parti des Travailleurs du Kurdistan
Le président turc Erdogan continue de rêver d’un retour de l’empire ottoman, et bien que nombre de pays arabes aient pu dépasser la période difficile des années passées, Erdogan nourrit le désir de prendre le contrôle de vastes territoires de ces pays.
Le régime du Parti justice et développement n’hésite pas à saisir la moindre occasion pour s’étendre géographiquement et politiquement dans les pays voisins et réaliser le plus grand nombre de gains en profitant du vide sécuritaire dans ces pays.
La dernière tentative à cet égard a été annoncée le 28 mai dernier par le ministère turc de la Défense : il s’agit d’une vaste opération militaire contre le Parti des travailleurs du Kurdistan au nord de l’Irak, qui a été nommée opération al-Makhlab.
L’attaque a commencé avec des tirs d’artillerie et des bombardements aériens par hélicoptères Atak, suivie d’une attaque terrestre par des commandos, visant la destruction des grottes et des refuges dans cette région, qu’Ankara pense abriter des éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan.
Cette opération militaire n’est pas la première par laquelle l’armée turque franchit les frontières de ses voisins arabes, et elle avait déjà occupé des territoires du nord de la Syrie, en cherchant à modifier leurs spécificités géographiques et culturelles et en y imposant le turc comme langue officielle, premier pas vers la construction de l’empire d’Erdogan.
Notons que l’opération militaire turque au nord de l’Irak intervient deux semaines après la visite du premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi en Turquie, durant laquelle il a cherché à convaincre Ankara de renoncer à attaquer le nord du pays et de ne pas utiliser le territoire irakien pour attaquer les autres pays avec des avions militaires turcs.