Les Frères sur le déclin: le Parlement tunisien discute l’inscription d’An-Nahda sur la liste des mouvements terroristes
La députée au Parlement tunisien Fatma Mseddi a révélé sa volonté de présenter un mémorandum pour discuter au Parlement l’inscription du mouvement d’An-Nahda (bras politique des Frères en Tunisie) sur la liste des mouvements terroristes.
Elle a affirmé qu’elle avait discuté la proposition avec nombre de membres du Parlement et que celle-ci avait trouvé un accueil favorable de la part des députés, mais qu’elle craignait des entraves à la décision, du fait du contrôle exercé par le mouvement sur les institutions de l’Etat, et en particulier sa présence au Parlement en tant que second bloc parlementaire.
On peut comprendre l’initiative de Mseddi dans le contexte international et régionale de refus des groupes de l’islam politique en général, et des Frères musulmans en particulier, avec des initiatives similaires en France et aux Etats-Unis. D’autre part, la Tunisie se prépare aux élections législatives et présidentielles d’octobre et novembre prochains, et le front hostile au mouvement des Frères s’efforce de mettre en évidence la réalité de la pensée d’an-Nahda, en s’appuyant sur des faits politiques divers, le dernier en date étant l’attaque cette semaine par un groupe d’extrémistes tunisiens d’un café de la ville de Radès dans la banlieue de Tunis, en prétextant la nécessité de sanctionner ceux qui rompent le jeûne de Ramadan en plein jour.
Quant à l’activiste tunisien Qays Yahmad, il considère que le lien entre an-Nahda et les actes terroristes en Tunisie est clair et que le peuple est conscient de la pensée extrémiste adoptée par le mouvement.
Il ajoute cependant qu’il exclut que le Parlement tunisien parvienne à inscrire an-Nahda sur la liste des mouvements terroristes, affirmant que le seul fait d’avoir abordé publiquement cette question nuisait à an-Nahda.
