Craintes de nouveaux extrémistes… un avenir sombre attend les demandeurs d’asile en Italie
Il y a un an, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini, chef du parti de la Ligue (extrême-droite), s’est engagé à expulser un demi-million de réfugiés, qualifiant les immigrés de criminels, dont l’expulsion est un devoir.
Parallèlement aux élections de l’Union européenne, Salvini a répété son discours sur les réfugiés, déclarant que son pays ne souhaitait pas accueillir davantage d’immigrés, car ils allaient transformer l’Italie en « califat islamique », et qu’il fallait les répartir sur les pays de l’Union.
Une enquête journalistique publiée par la revue allemande Monitor à la fin de la semaine dernière a révélé que des milliers de demandeurs d’asile qui sont renvoyés de divers pays européens vers l’Italie restent sans logement, ni nourriture ni soins médicaux.
Selon l’enquête, les demandeurs d’asile en Italie perdent leur droit à un logement lorsqu’ils quittent les centres d’hébergement collectif sans raison, conformément à la loi italienne, et 40000 demandeurs d’asile au moins ont ainsi perdu leur droit au logement en 2016 et 2017, sachant que ces chiffres ne concernent que la moitié des provinces d’Italie.
Au début de l’année en cours, la décision de fermeture de l’un des plus grands centres d’accueil des demandeurs d’asile dans une banlieue de la capitale italienne a provoqué la colère des habitants et des organisations humanitaires, d’autant plus que le centre hébergeait 500 personnes. Les autorités ont affirmé que la décision avait été prise en application de la nouvelle loi sur la sécurité et l’émigration.
La ministre italienne de la Défense Elisabetta Trenta a affirmé pour sa part que le ministre de l’Intérieur avait donné son accord pour l’accueil de 147 demandeurs d’asile en provenance de Libye, à la fin d’avril dernier. Elle a exigé que Salvini reconnaisse le principe du droit international humanitaire qui garantit le droit d’asile à ceux qui ont fui des guerres