En Syrie, l’assaut contre le bastion rebelle d’Idlib s’intensifie
Les
bombardements russes et syriens ont récemment chassé 180.000 personnes de cette
ville contrôlée par les djihadistes.
«C’est
un holocauste. C’est un génocide. Horrible. Terrible. Si cela ne vous touche
pas, qu’adviendra-t-il? Ces gens ne sont pas des fossiles. Ils sont vrais.
C’est arrivé aujourd’hui, après le bombardement par Assad du village d’Ihsem à
Idlib…» Il y a d’abord les mots, hachés d’émotion. Et puis les images: une
minividéo d’à peine 30 secondes où les corps éteints de jeunes enfants
étreignent une ruelle dévastée par un nouveau déluge de feu russo-syrien. Un
goût amer de déjà-vu qu’Abdulfaki Alhamdo aurait préféré ne jamais partager sur
Twitter ce mardi 28 mai. Mais le jeune professeur d’anglais syrien, témoin
en 2011 des premières heures de la révolution, rescapé des bombardements
d’Alep-Est et réfugié dans la province d’Idlib depuis plus de deux ans, veut raconter
en direct la sinistre routine de la guerre - «pour qu’on ne nous oublie pas!»,
insiste-t-il.