Publié par CEMO Centre - Paris
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Syrie : 450 Français liés à l'Etat islamique sont détenus par les Kurdes

mercredi 29/mai/2019 - 03:07
La Reference
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Cette forte augmentation est liée à la libération fin mars de Baghouz, dernier bastion djihadiste dans le nord-est de la Syrie.

Leur nombre oscillait encore autour de 100-150 fin janvier. Quatre mois plus tard, le nombre de ressortissants français liés à l'Etat islamique détenus par les Kurdes ou retenus dans des camps de réfugiés dans le nord-est de la Syrie a triplé, annonce le quai d'Orsay.

« Dans la zone du nord-est syrien, on considère qu'il y a à peu près 400 à 450 Français, certains dans des camps, d'autres prisonniers, dont des enfants », a déclaré mardi Jean-Yves Le Drian lors d'une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Cette forte augmentation est sans nul doute liée à la libération fin mars de la ville de Baghouz, l'ultime bastion de l'Etat islamique dans la région orientale. Au moins 5000 hommes, femmes et enfants auraient fui ce réduit djihadiste fin février. « Alors que des milliers d’étrangers fuient le califat en ruine, le fardeau qui est déjà trop lourd pour nous devient encore plus lourd », prévenait alors Moustafa Bali, porte-parole des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) parmi lesquels des combattants kurdes soutenus par les Etats-Unis.

Le Drian maintient le cap sur les rapatriements

Les précisions apportées ce mardi par Jean-Yves le Drian ne seront pas de nature à rassurer responsables kurdes et les ONG. Le ministre a rappelé que seuls les enfants étaient susceptibles d'être rapatriés en France, s'ils sont orphelins ou si leur mère donne leur accord, Paris s'opposant au retour des hommes et des épouses considérés comme des combattants.

« Notre logique est toujours la même et on n'en bougera pas : les combattants doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes », a-t-il déclaré. « Les enfants, s'ils sont orphelins ou si, d'aventure, il y avait l'autorisation de leur mère, mais c'est au cas par cas, pourraient être rapatriés en France », a-t-il ajouté. « C'est ce que nous avons commencé à faire et c'est ce que nous poursuivrons », a-t-il dit.

Cinq orphelins sont ainsi revenus le 15 mars et une fillette de trois ans, dont la mère a été condamnée à la perpétuité en Irak, l'a été le 27 mars.

Idleb, la « bombe à retardement »

Jean-Yves Le Drian a indiqué par ailleurs que plus d'une centaine de djihadistes français étaient présents dans la poche d'Idleb. Le dernier bastion djihadiste en Syrie, situé cette fois à l'ouest du pays, est pilonné depuis un mois par le régime de Bachar al-Assa

« Il y a dans la zone d'Idleb plus d'une centaine de combattants français (repérés) », a-t-il dit, qualifiant cette poche de « véritable bombe à retardement » avec la présence de « 30 000 combattants » (rebelles et djihadistes) et le risque d'un afflux de réfugiés de cette zone vers l'Europe. La province d'Idleb ainsi que des secteurs des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié sont tenus par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'Al-Qaïda).

            
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