Libye : l’émissaire de l’ONU est « un médiateur partial », selon le maréchal Haftar
L’émissaire des Nations unies (ONU) pour
la Libye, Ghassan Salamé, est désormais « un médiateur
partial », a accusé le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est du
pays, dans un entretien publié en France par le Journal du dimanche (JDD) du 26 mai.
Le 21 mai, M. Salamé avait
affirmé devant le Conseil de sécurité que la Libye était « sur le
point de tomber dans une guerre civile ». Le diplomate libanais avait
averti que les combats opposant, près de Tripoli, Khalifa Haftar et son Armée
nationale libyenne (ANL) au gouvernement d’« union nationale » (GNA)
reconnu par la communauté internationale pourraient « conduire à
la division permanente du pays ».
« La partition de la Libye, c’est
peut-être ce que nos adversaires veulent. C’est peut-être ce que Ghassan Salamé
souhaite aussi », a
déclaré M. Haftar au JDD. « Mais tant que je
serai vivant, jamais cela ne se produira. »
« Une division impossible » chez
les Libyens
« M. Salamé
multiplie les déclarations irresponsables. Il n’était pas comme ça avant, il a
changé. D’un médiateur honnête et impartial, il est devenu un médiateur
partial. Ce genre de propos révèle qu’il y a une opinion commune chez ces
gens-là, qui parlent de partition et de conflits entre tribus. Mais, encore une
fois, cette division est impossible car les Libyens resteront unis et la Libye
restera un seul peuple. Tout le reste n’est que chimères. »
La Libye est plongée dans le chaos avec
des luttes de pouvoir et des milices qui font la loi depuis la chute du régime
de Mouammar Kadhafi en 2011, après une révolte populaire soutenue par une
intervention militaire occidentale.