La Turquie montre son vrai visage au Conseil de sécurité. Al-Jaafari : « Ankara crée un foyer terroriste à Edleb »
Le régime du Parti turc Justice et développement ne laisse jamais passer une occasion d’affronter le régime syrien, espérant ainsi justifier face au monde son occupation du nord de la Syrie. La dernière en date ayant eu lieu lors de la session d’urgence des Nations unies, convoquée par l’Allemagne, la Belgique et le Koweït pour discuter la question d’Edleb.
Lors de cette session, le représentant permanent de la Turquie Feridun Sinirlioglu a attaqué le régime syrien, qualifiant les actes de l’armée syrienne d’agression ayant conduit à l’exil de centaines de milliers
d’individus, tout en ignorant ce que faisaient les forces de son pays au nord de la Syrie, et les changements démographiques qu’elles y avaient provoqués.
La réponse du représentant permanent de la Syrie Bachar al-Jaafari a été cinglante, et il a fait assumer au gouvernement turc la responsabilité principale de la crise humanitaire dans le gouvernorat d’Edleb, accusant l’organisation Hay’a Tahrir ach-Cham (ex-Jabha an-Nusra) d’exploiter le non-respect par le régime turc de ses engagements et des accords d’Astana et de Sotchi.
Al-Jaafari a accusé aussi le régime turc de tenter de créer un foyer terroriste dans la région pour faire du chantage à l’Etat syrien, et exigé du gouvernement turc qu’il mette fin à son occupation des gouvernorats du nord de la Syrie, et à son soutien des organisations terroristes à Edleb.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a critiqué le 8 mai dernier l’organisation Hay’a Tahrir ach-Cham soutenue par la Turquie, après qu’elle eut bombardé la base aérienne russe de Hmeimim, ainsi que des sites de l’armée syrienne et des zones d’habitation, ce qui confirme les affirmations d’al-Jaafari au Conseil de sécurité.
Notons que la Turquie avait rompu ses relations avec la Syrie au début de la crise en 2011, puis avait lancé les opérations Bouclier de l’Euphrate et Rameau d’olivier à la suite desquelles elle avait pu occuper de vastes zones du nord de la Syrie.