L’avenir d’Edleb: les négociations entrent dans leur troisième semaine et les divergences persistent

Les négociations russo-turques sur la situation tendue à Edleb sont entrées dans leur troisième semaine, et les présidents et ministres de la Défense des deux pays ont continué leurs délibérations pour parvenir à une solution garantissant le maintien du statu quo.

Notons qu’Edleb est témoin depuis le mois dernier d’une campagne militaire de l’armée syrienne en collaboration avec la Russie contre les factions qui contrôlent la ville.

Les contacts entre la Russie et la Turquie ont commencé le 13 de ce mois, soit trois semaines après les affrontements à Edleb.

Bien que les détails des discussions ne soient pas connus jusqu’à présent, les informations qui ont filtré indiquent l’existence de divergences entre la Turquie et la Russie sur la question du retrait de l’armée syrienne des zones dont elle avait pris le contrôle à la suite des combats.

Le chef du bureau politique du Front national de libération Abou Subhi Nahhas a révélé samedi dernier les détails de la divergence, affirmant que la Russie avait posé comme condition le maintien des forces de l’armée syrienne dans les zones qu’elle contrôlait, dans la campagne ouest de Hama.

Selon lui, la Turquie a accepté le cessez-le-feu mais a posé comme condition le retrait de la Syrie des zones qu’elle contrôlait.

Quant à l’activiste syrien Amr Rahmoun, il considère que le dernier mot dans ces négociations appartient aux Russes, et à l’Etat syrien, indiquant que la Turquie comprenait la faiblesse de la position de ses alliés à l’intérieur.

Selon lui, on s’achemine vers la fin de la guerre en profit de l’Etat syrien, après que les alliés des milices se soient convaincus qu’il était dans leur intérêt de voir l’Etat retrouver sa force, et non pas de l’affaiblir au profit des factions armées.

Et d’ajouter qu’Edleb attendait une solution militaire décisive, qui mettra définitivement fin à toute présence des factions armées dans cette ville.