Divergences en Iran sur les négociations avec Trump
Face aux appels du président Trump aux Iraniens pour négocier en vue d’une levée des sanctions, les dirigeants du régime des mollahs ont fait des déclarations contradictoires sur l’éventualité d’un dialogue avec les américains. Tandis que le chef du comité de la sécurité nationale et de la politique étrangère au parlement iranien, Hishmatullah Fellahet Bisha, a demandé sur son compte Twitter un dialogue qui serait accueilli par le Qatar ou l'Irak, le porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale, Kiwan Khosravi, a déclaré que l'appel de Bisha est « un point de vue personnel », soulignant que le Conseil de la sécurité nationale est le seul organe autorisé à exprimer un avis sur les questions liées à la politique étrangère, et qu'aucune autre opinion ne doit être prise en considération. Mais Bisha rétorquait aussitôt sur Twitter en affirmant que : « Le Conseil national de sécurité est chargé de prendre des décisions sur les questions générales de politique étrangère et il n’a en aucun cas le pouvoir d'empêcher les points de vue de s’exprimer ».
Le guide suprême Ali Khamenei avait annoncé que son pays ne négocierait pas avec Washington, alors que le président Rohani avait accepté à plusieurs reprises le dialogue mais sous conditions. Des rapports de presse affirment que Trump est en colère contre ses conseillers et qu’il s'inquiète de ce qu'ils essayaient de lui faire faire à savoir la guerre contre l'Iran.
Le président américain a nié pourtant tout différend avec ses conseillers au sujet de l'Iran, et a confirmé son soutien à son conseiller à la sécurité nationale John Bolton et au ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo. Il est à noter que la région connaît de grandes tensions après le durcissement des sanctions imposées à l'Iran par les États-Unis, l'envoi de renforts militaires dans les eaux du Golfe, et le retrait du personnel diplomatique non indispensable d'Irak.