Syrie: Washington soupçonne Damas d’attaque chimique
Le département d’État américain a évoqué une «attaque présumée au chlore»
dans le nord-ouest de la Syrie au matin du 19 mai et a assuré que «les
États-Unis (...) répondront rapidement et de manière appropriée».
Les
États-Unis ont fait état mardi d’«indications» selon lesquelles le régime de
Bachar el-Assad aurait mené une nouvelle «attaque» chimique en Syrie, menaçant
de représailles. Dans un communiqué, le département d’État américain évoque une
«attaque présumée au chlore dans le nord-ouest de la Syrie au matin du 19 mai».
«Nous
sommes encore en train de recueillir des informations sur cet incident mais
nous réitérons notre avertissement, si le régime Assad utilise des armes
chimiques, les États-Unis et nos alliés répondront rapidement et de manière
appropriée», a déclaré Morgan Ortagus, porte-parole de la diplomatie
américaine.
Le
président américain Donald Trump a fait du recours à des armes chimiques une
ligne rouge et a déjà ordonné à deux reprises des frappes contre des cibles du
régime de Damas: en avril 2017, en représailles à une attaque meurtrière au gaz
sarin à Khan Cheikhoun, et un an plus tard, avec la France et le Royaume-Uni,
en réaction à une attaque chimique contre des civils à Douma. Le pouvoir syrien
a démenti à chaque fois toute responsabilité. «Les faits, pourtant, sont
clairs: le régime Assad a lui-même mené presque toutes les attaques confirmées
à l’arme chimique ayant eu lieu en Syrie», a estimé Morgan Ortagus, accusant
également la Russie de laisser faire son allié syrien.