La Turquie montre son vrai visage au Conseil de sécurité. Jafari : Ankara crée un épicentre terroriste à Idlib
Le régime turc du Parti de la justice et du développement (AKP) n'a laissé aucune opportunité internationale ou régionale sans l'exploiter pour justifier l'occupation du nord syrien. La dernière était la session urgente au conseil de sécurité des Nations Unies, convoquée par l'Allemagne, la Belgique et le Koweït pour discuter d'Idlib. Fredon Sinerlioglu, représentant permanent de la Turquie auprès des Nations Unies, a assisté à la réunion en tant que garant du processus d'Astana. Sinerlioglu a attaqué le régime syrien, prétendant que celle-ci a provoqu le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes. Il a également affirmé que le gouvernement syrien a délibérément pris pour cible des civils, des écoles et des hôpitaux, et que deux soldats turcs ont été blessés dans la province d'Idlib le 4 mai 2019, et ce sans fournir la moindre justification sur la présence turque en Syrie. Le délégué permanent de la Syrie aux Nations Unies, Bashar Al-Jaafari, a lui accusé le gouvernement turc d’avoir provoqué une aggravation de la crise humanitaire dans la province d'Idlib, accusant l’organisation de liberation du Levant, anciennement le Front Al-Nossra, d'avoir profité du refus du régime turc de respecter ses engagements dans les arrangements d’Astana et de Sochi. M. Jaafari a également accusé le régime turc de créer un avant-poste terroriste dans la région qui cherche à faire du chantage à l’État syrien. Il a appelé le gouvernement turc à mettre fin à son occupation des gouvernorats du nord de la Syrie et à cesser de soutenir les organisations terroristes à Idab. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a attaqué l'Organisation de libération du Levant, soutenue par le régime turc après le bombardement de la base aérienne militaire de Hameimim, des positions de l'armée syrienne et des zones résidentielles, ce qui confirme les propos de Jaafri devant le Conseil de sécurité.
La Turquie avait officiellement rompu ses relations avec la Syrie après le début de la crise en 2011, puis avait lancé l’opération « bouclier de l'Euphrate » et le « rameau d’olivier ». Elle avait réussi à contrôler de vastes zones situées au nord de la Syrie.