Publié par CEMO Centre - Paris
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Faire chuter les villes.. Comment Daech planifie son retour à travers la guerre d'épuisement

lundi 20/mai/2019 - 04:36
La Reference
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Jeudi dernier aux dernières heures de la nuit, les habitants du village libyen de Ghadwa, une localité calme et proche de la ville de Sabha, ont entendu du brouhaha dans leurs rues. Et lorsqu'ils se sont précipités pour aller voir ce qui s'y passe exactement, ils ont été surpris d'apercevoir des éléments cagoulés hissant le drapeau noir de Daech. 
  Le même spectacle s'était déjà produit au village d'El-Foukaha de la mairie d'El-Djafra, Daech révélant ainsi ses plans de retour selon la méthode intitulée "Faire chuter momentanément les villes", méthode désormais appelée "guerre d'épuisement". 
 Une semaine exactement avant l'attaque terroriste de Ghadwa, le leader de Daech Abou Bakr Al-Baghdadi est apparu, après cinq années de disparition, pour annoncer la fin du "contrôle territorial" et l'adoption d'une nouvelle politique dénommée "guerre d'épuisement". 
 Parlant de cette guerre d'épuisement, Al-Baghdadi s'est adressé à ses fidèles et partisans en Libye en évoquant les opérations terroristes qu'ils ont exécutées par le passé et en les appelant à poursuivre l'épuisement de toutes les capacités humaines, financières et logistiques de l'ennemi, parce que, affirme-t-il : "la longue guerre continue".
 Les propos d'Al-Baghdadi ne visaient qu'à attirer l'attention de ses adeptes dans les quatre coins du monde sur la nouvelle méthode de  l'organisation terroriste, leur insinuant ainsi de suivre la même méthode. Chose qu'a d'ailleurs confirmée "Al-Naba" le journal hebdomadaire de Daech qu'il diffuse sur Internet. 
 La tactique "Faire chuter momentanément les villes" consiste à affaiblir le moral des forces qui combattent le groupe terroriste ainsi qu'à propager dans leurs rangs la terreur et la panique afin qu'elles prennent la fuite ayant peur de faire face aux éléments daechistes, et par conséquent Daech parvient à contrôler de nouveau les villes qu'elle avait précédemment perdues, comme ce fut le cas avec la ville irakienne de Mossoul en 2014 lorsque des unités entières de l'armée irakienne prirent la fuite devant 300 combattants de l'organisation terroriste.
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