Le “Pancasila”… Principes de la cohésion nationale à la "Charte de Jakarta »
Mustafa Salah
Après son indépendance du Japon en 1945, l'Indonésie a
adopté cinq principes appelés «Principes de Pancasila ». À cet égard, un comité de neuf dirigeants
islamiques et nationaux (laïques), chargé de mettre en place « la charte
de Jakarta » incluant ces principes.
Le comité a achevé « la charte de Jakarta » à la même année et elle a
été signée le 22 juin 1945.
Les principes de la charte ont
été mis en place et cela afin de montrer la forme de l’Etat indonésien et d’enraciner son identité qui i a longtemps oscillé entre les laïcs et les islamistes.
Ensuite, le comité de neuf a
commencé d’élaborer la constitution avec un organisme formé par premier président après
l'indépendance, Ahmad Sukarno (qui était membre de la Commission préparatoire) et cela que le différend s’est
intensifié entre les forces islamiques et les forces nationales (laïques) comme on dit en ce qui
concerne le fondement de l’Etat : Est-il se serait de l’Islam ou basé sur
l’absence de religion ? C’est ainsi, l'Indonésie a pris la forme d'un
État national unifié selon ces principes.
Position des islamistes
envers les principes
On peut considérer que l’état
d’harmonie que vous voyez au sein de la société indonésienne comme le reflet de l'application des cinq principes qui
ont enraciné l'identité de l'État après
l'indépendance. C’est pourquoi, ce n’est pas surprenant de voir des gens vêtus de
l’uniforme islamique et d’autres vêtus des vêtements modernes du style
européen. Les principes de Pincasilla ou les Cinq Principes Cohérents sont comme ce qui suit :
1- La croyance en un Dieu unique (le rabbinisme individuel).
2- La nationalisme (connu par le nom de l’unité de l’Indonésie).
3- La démocratie (ou la popularité guidée par la sagesse à travers
la délibération
et la représentation).
4- Une humanité juste et civilisée.
5- La justice sociale.
Ces principes, dans leur ensemble, qui ont reflète l’orientation de
l’Etat et son système actuel étaient inspirés de la pensée du leader national « Sun Yat Sen ». A cet égard, ces résultats ont abouti à la
reconnaissance du christianisme, qui représente 5%, et des religions païennes
telles que le bouddhisme, l'hindouisme et le reste des sectes, qui représentent
dans leur ensemble 6%, alors que l'islam
représente 88% de la population et ce fait, toutes les religions sont devenues sur le pied
d’égalité. En plus, ces principes étaient introduits dans le processus éducatif et pédagogique. Mais, la
question posée ici est à propos des répercussions que ces principes découlent
en ce qui concerne la tendance islamique là-bas?
Là-bas, les groupes islamistes ont
considéré que ces principes n’étaient qu’une consécration laïque et que les notions constituées à
ces principes n’étaient que un défi à la présence islamique, en particulier dans un
pays à majorité musulmane. Et cela car selon leur point de vue, La croyance en un Dieu unique (le rabbinisme individuel) représentait un appel polythéiste et le nationalisme constitue une
incarnation de l’oblitération de l’identité de la religion islamique et son remplacement par des
concepts sous un nom national.
Les groupes islamistes ont également considéré la
suppression de l’application de la religion islamique aux pays en tant qu’un
annonce explicite de l’État de ne pas accepter le principe de la théocratie au gouvernement.
A cet égard, les groupes islamistes ont estimé l'augmentation du nombre de
temples et d'églises avec le nombre de mosquées qui aurait des répercussions à
l’avenir de la religion islamique. Plusieurs d’entre eux ont noté le nombre croissant de campagnes
missionnaires et le christianisation de millions de musulmans en Indonésie.
Des islamistes contre
le gouvernement
On peut dire que la confrontation la plus
importante entre les courants islamiques et le gouvernement indonésien a eu
lieu en 1973 et cela car le gouvernement indonésien a empêché de faire recours aux lois de la Charia
Islamique notamment dans les affaires personnelles comme le mariage et le
divorce, cependant, les manifestations de masse ont renversé ces lois.
Avec l'intensification des
affrontements entre eux, Ahmad Sukarno, l'ancien président indonésien, a créé
le ministère des affaires religieuses afin d’être l'autorité reconnue de l'Etat
en ce qui concerne les questions religieuses tout en étendant l’influence de
ces principes à toutes les institutions de l'Etat, même les institutions
religieuses. C’est pourquoi, l’affrontement d’une telle situation est très
difficile notamment avec la participation de l’armée à la gouvernance. Ce qui
peut impliquer les groupes islamistes
dans des conflits armés violents.
Avec le temps, l’inquiétude s’est augmentée de plus en plus
envers l’orientation des groupes islamistes et la pénétration de la pensée
extrémiste à leur sein notamment aux vastes régions et cela car l'Indonésie représentait un islam spécial de ces groupes, visant à changer
l'identité indonésienne, découlant de ces principes.
Parmi ces groupes, on a trouvé le groupe islamiste créé
par le Cheikh Abi Bakr Bachir et le Cheikh Abdullah Sangkar, ayant comme un objectif principal
l’établissement d’un Etat islamique comprenant la Malaisie, l’Indonésie, le Sultanat de Brunei,
le sud des Philippines et le sud de la Thaïlande.
On a également le Forum islamique des savants musulmans, qui a des liens intellectuels
avec le Parti extrémiste de la libération islamique et le Front islamique de défense de l’Islam qui a mené des
opérations armées contre les minorités religieuses et qui était fondé par Habib Chihab et dont l'objectif principal était d’appliquer la Charia Islamique en Indonésie et
d'assister d'autres mouvements djihadistes.
L’émergence de ces groupes ne
s’étend pas seulement au sein de l'Indonésie. Mais ces groupes s’efforcent à se répandre à l'environnement géographique
extérieur en insistant en Indonésie sur la codification de l'identité islamique comme une base de l'Etat, ce qui va se
faire
actuellement, en particulier par les groupes djihadistes là-bas. D’une part, un certain nombre d'experts,
comme Ihsan Ali Fawzi, chercheur au Centre international de l'Islam et du pluralisme en Indonésie, pensent que le Pancasila est un
ensemble de principes utiles et nécessaires afin de soutenir l'unité durable du pays. Mais ils estiment aussi qu'une religion particulière ne
peut pas constituer la base constitutionnelle de l'État, oui, la religion est importante et essentielle,
mais l'État lui-même ne peut pas prendre un caractère théocratique et cela car ces principes
doivent constituer t une identité culturelle neutre,
combinant toutes les différences culturelles et religieuses dans un système homogène.