À seulement huit jours des élections européennes et alors que les sondages annoncent les listes La République en Marche et Rassemblement national au coude-à-coude, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se rendent coup pour coup. Vendredi, le chef de l'État a affirmé que "sur tout un tas de sujets" le bilan du Rassemblement national "est une catastrophe pour le pays et pour l'Europe".
La présidente du parti d'extrême droite, présente à Milan ce samedi pour un sommet des partis nationalistes européens, a répondu, lors d'une conférence de presse, aux propos d'Emmanuel Macron:
"Je trouve le comportement d'Emmanuel Macron très grave. J'avais déjà eu l'occasion de dire qu'il (Emmanuel Macron, NDLR) semblait être frappé par le syndrome de l'enfant roi, à une sorte de conviction de surpuissance, une intolérance à la frustration, et un désir absolu de ne respecter aucune limite et aucune règle."
Marine Le Pen a également estimé qu'en attaquant le "premier parti d'opposition", le chef de l'État sortait de "sa fonction de président de la République":
"Il a un comportement profondément antirépublicain, et il viole incontestablement en même temps le texte et l'esprit de la Constitution française", a-t-elle jugé.
S'il n'arrive pas en tête, "il devra partir"
Certains récents sondages donnant la liste soutenue par le Rassemblement national et portée par Jordan Bardella en tête des prochaines élections européennes, Marine Le Pen a ainsi profité de cette conférence de presse pour de nouveau déclarer que si Emmanuel Macron "n'arrive pas en tête de cette élection, oui, il devra partir".
Ce samedi, Marine Le Pen rencontrera les représentants d'une douzaine de partis souverainistes européens, conviés par le chef de la Ligue - l'extrême droite italienne - Matteo Salvini, dans le but de créer un groupe eurosceptique au Parlement européen.