Vers un regain de la mobilisation, malgré de maigres cortèges ces dernières semaines ? Les "gilets jaunes" lancent une 27e journée de manifestations, samedi 18 mai, six mois après le début de cette contestation sociale inédite, et à une semaine des élections européennes. Deux rassemblements sont prévus à Paris, et des "appels nationaux" ont été lancés pour un événement à Nancy (Meurthe-et-Moselle), ainsi qu'à Reims (Marne). Des manifestations sont également annoncées à Lyon, Besançon (Doubs), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ou encore Amiens (Somme). Suivez cette nouvelle journée de mobilisation en direct.
Des événements "nationaux" à Nancy et Reims. A Nancy, un événement appelle une "marée jaune" à déferler dans les rues de la ville, pour "le droit de manifester" et afin de célébrer les six mois du mouvement des "gilets jaunes". L'autre "appel national" pour cette 27e journée de mobilisation concerne Reims (Marne).
Deux manifestations à Paris. A Paris, un événement lancé sur Facebook appelle les "gilets jaunes" à "[regagner] le droit de manifester sur les Champs-Elysées", malgré l'interdiction de toute manifestation dans ce secteur, autour de l'Assemblée nationale et de Notre-Dame de Paris, reconduite ce samedi. Un autre défilé "contre la hausse des prix et des taxes des carburants" doit partir en fin de matinée de l'esplanade de la Défense, en direction de Montmartre.
Près de 50 000 manifestations en six mois. Depuis les débuts du mouvement, le 17 novembre 2018, 47 695 manifestations et rassemblements de "gilets jaunes" ont été recensés à travers le territoire, selon le ministère de l'Intérieur. Il s'agit aussi bien de rassemblements sur les ronds-points que lors des manifestations organisées chaque samedi depuis six mois.
Le mouvement n'a "plus de débouché politique". "Je crois que celles et ceux qui continuent aujourd'hui à faire cela, il n'y a plus de débouché politique", a estimé le président de la République, Emmanuel Macron, vendredi à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). "Nous avons fait notre part du travail, je pense que maintenant, chacun doit aller voter aux élections", a-t-il défendu.