Publié par CEMO Centre - Paris
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L’art illicte chez les Frères (Troisième partie)

mardi 19/juin/2018 - 01:56
La Reference
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Mustafa Hamza

La relation des Frères Musulmans avec l’art ne s’arrêtait pas aux limites des arts du spectacle, du chant et de l’incarnation des prophètes mais, elle s’étendait au-delà de cela en incluant l’art de danse. A cet égard, il semble que le troisième guide, Omar El Talmansani était passionné d’apprendre cet art. Il a dit à son livre intitulé « des souvenirs et non pas des mémoires », page 8 : «"J'ai appris à danser aux salles d'Emaduddin. J’appris chaque danse contre trois livres. C’est pourquoi, j’appris la Denette, le Fox Thruth, le Charleston et le Tango. J’ai également appris à jouer de luth.           

Ce qui était cité par El Talmansani dans son livre n’était pas des simples actes au début de sa vie, puis il les a abandonnés comme une sorte de repentir. Mais, une doctrine ferme à l’esprit du troisième guide des Frères Musulmans. Il a affirmé cela au même livre en disant : «A ma vie, certaines choses qui ne satisfaisaient aux extrémistes des frères ou d’autres tels que la danse, la musique et mon amour de la liberté dans ma vie loin des restrictions du fanatisme qui n’étaient pas ordonnées dans n’importe quelle religion notamment l’Islam décrit par notre prophète qu’il est très tolérant, si quelqu’un est devenu passionné de lui, il ne pouvait pas l’abandonner ».        

El Talmansani était également l’un des suiveurs des films. A cet égard, il a dit à son livre intitulé « des souvenirs et non pas des mémoires », page 12, sous le titre (J’ai prié au cinéma) : « Lorsque j’ai travaillé comme avocat, j’allais chaque vendredi au cinéma afin de regarder certains films. J’ai saisi la pause afin de faire la prière de la mi-journée (Adh-dhouhr) et la prière de l'après-midi (Al-'asr) ensemble dans un des coins du cinéma où j’étais ».        

Sayyed Qutb a tenté d'inventer une nouvelle interprétation du Saint Coran, connue sous le nom de « l'interprétation musicale ». On a lu cela dans son livre célèbre intitulé « A l’ombre du Coran » en interprétant la sourate d’An-Najm (L'étoile) (6/3404) : il a dit: « Cette sourate en général est comme un système supérieure où on entend des mélodies, l’intonation existe dans sa construction verbale et dans le rythme de ses intervalles équilibrés ! Quant à la sourate d’Al-Adiyate (Les coursiers) (6/3957, il a dit : « le rythme musical comprend la rugosité, le bourdonnement et le bruit ». En interprétant la sourate d’An-Naziate (Les anges qui arrachent les âmes), il a dit : « il a été conduit par le rythme musical ». après cela, il a dit : « le rythme musical s’est calmé ».          

Comme Sayyed Qutb dans sa vision artistique, Yusuf Al-Qaradawi l’imitait en autorisant le chant et la musique dans plusieurs de ses livres tels que "l’Islam et l’Art" et « l’autorisé et le prohibé à l’Islam » tout en affaiblissant les hadiths qui les interdissent. A cet égard,  il a dit à la page 391 : « Parmi des aspects d’amusement auquel, les âmes se reposaient, les cœurs aimaient et les oreilles appréciaient, c’est le chant autorisé par l’Islam moins qu'il n'inclue de l’obscénité,  de l’impudicité ou d’incitation à commettre les péchés et pas de problème, s’il est accompagné par une musique qui n’est pas excitante.           

Le magazine Qatarien d’Al-Raya a mené un dialogue avec Al-Qaradawi dans son numéro (597) dans lequel l'interlocuteur avait dit lors du dialogue avec Al-Qaradawi : « J’ai entendu la voix du chant qui était venu de l’intérieur de la maison de Cheikh Al –Qaradawi. En riant, je l’ai demandé à qui le Cheikh Al –Qaradawi écoute ? Il a répondu en disant : « En effet, actuellement, j’étais occupé à écouter les chansons. Mais j'écoute Abdel Wahab chanter le rossignol (le Bulbul) ou Oh le ciel de l’est me donne la lumière ou mon frère, les injustes dépassent leurs limites. J’ai également écouté Umm Kulthum dans la chanson de Nahg El Borda. J’étais passionné et j’ai aimé beaucoup la voix de Faiza Ahmed, surtout quand elle chante les chansons de la famille (dame des proches) « Sit El Habayeb », considérées comme un chant sans excitation. J’aimais aussi la voix de Chadia lorsqu’elle chante « Oh le bague de fiançailles, » "Ya Dibla Al Khattabah", une chanson qu’on entend aux célébrations du mariage et des noces. Je préférais entendre Fayrouz dans les deux chansons « Al Quds » (Jérusalem) et « Meka » (La Mecque). Cependant, je n’écoutais pas les chansons émotionnelles ce n’est parce qu’elles sont interdites mais j’étais occupé ! De cela, on a compris qu’il n’avait pas interdit les chansons émotionnelles de Fayrouz et les chansons similaires.      

Al-Qaradawi et les chansons populaires

Au livre intitulé : “L’islam et l’art”, p 77, Al-Qaradawi a dit : « Je n’ai trouvé aucun mélodie ou chanson populaire interdite par la religion sauf s’elle était fabriqué par un geignard loué. Ce qui soulevait les chagrins, entrainait l’inquiétude et privait la personne atteinte de sa patience en ce qui concerne son sinistre et de sa satisfaction envers le sort ».     

 

Dans ce livre, il a mis à la page 66 et aux pages suivantes, les conditions du chant autorisé chez lui y compris : « le sujet doit être conforme aux politesses et aux instructions de l’Islam. Il ne doit pas inclure n’importe quelle sorte d’incitation de la part du chanteur ou de la chanteuse de manière à susciter des désirs. Il ne doit pas être accompagné par des choses interdites tels que l’alcool, le maquillage et la mixité débauchée en prenant en compte de ne pas en faire trop, surtout le chant émotionnel ».     

Il a donné beaucoup d’exemples des chansons interdites comme chez Abu Nawas quand il a dit : « Ne me blâme pas, le blâme est une sorte de tentation et me soigne avec celle qui est la raison de la maladie ou chez Ahmed Chawki, lorsqu’il a dit : « Ramadan s’en va, apportez-le moi, une amante qui cherche son amant ou chez Elijah Abi Madi, lorsqu’il a dit : « Je suis venu mais j’ai pas connu d’où mais je suis venu. J’ai vu devant moi un chemin, je marchais. Comment je suis venu ? Comment j’ai vu mon chemin ? Je ne savais pas. Il a justifié cela en disant que de cette manière, la chanson a remis en cause les fondements de la foi. Parmi les chansons interdites aussi, on a la chanson « sans pourquoi » et la chanson « le monde est une cigarette et une tasse", parce qu'il contredit les enseignements de l'Islam qui rend l’alcool comme une action de la part du diable tout en maudissant le buveur, le fabriquant, le vendeur, le porteur et n’importe quelle personne aide à cet égard et l’islam a également interdit le tabagisme.        

Al-Qaradawi a autorisé que la femme soit une actrice, comme il était mentionné au magazine koweïtien (la société), comme beaucoup des Frères Musulmans à Koweït, dans son numéro 1319 en disant : « La participation de la femme musulmane aux arts du spectacle est très nécessaire et les histoires du Coran n'étaient pas dépourvues de femmes. Puis, il a mentionné des conditions qui sont ridicules à cet égard et de ce fait, il semblait se moquer de l'esprit de ses auditeurs.

  Parmi ces conditions, que sa participation doit être nécessaire, qu’elle doit porter l’uniforme islamique, elle ne doit pas utiliser les produits cosmétiques, que le réalisateur et le photographier ne doivent pas mettre en valeur ses attraits et qu’elle doit dire des bons mots et de s’éloigner de l'obscène. Mais, si on veut appliquer ces conditions à la réalité, on trouve que ces conditions sont ridicules et impossibles à mettre en œuvre en soulevant la moquerie des travailleurs à ce domaine envers ce qui les a dites.       

En plus, Al-Qaradawi a également demandé les artistes repentantes de revenir à l’art. À cet égard, on a lu ce qui est écrit au journal d’Al-Lewaa islamique égyptien numéro 1198 : « Al- Qaradawi fait appel à des artistes repentantes de ne pas abandonner la pratique de l'art et du travail cinématographique et ne pas quitter l'arène cinématographique! " ».     

On a trouvé l'extension naturelle des visions de l'art d’Al-Qaradawi chez le prédicateur, Amr Khaled, qui a fait recours à son programme intitulé « fabricants de vie » à des jeunes artistes talentueux qu’il a adoptés en termes d'orientation, d’information, d’identification chez les gens et la publication de leurs travaux à son propre site tout en appelant les gens de les contourner et de les imiter. Dès le début de son apparition, il a choisi délibérément que la musique accompagnait tous les épisodes qu'il a enregistrés, sans aucun embarras et il a dépassé au-delà de cela lorsqu’il a dit dans un épisode que « l’art est de notre croyance ».      

A la fin, il faut noter que le programme du Parti de Liberté et de Justice, l’aile politique des Frères Musulmans, n’a pas négligé pas l'art mais, il a mais l’accent sur la nécessite de prêter attention au rôle du cinéma et à son expansion dans les différents gouvernorats, comme en témoigne la rencontre du président isolé Mohamed Morsi avec les artistes. Ce qui irritait de nombreux islamistes qui ont demandé les Frères Musulmans de revoir leurs attitudes envers l'art.        

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