L’art illicte chez les Frères (Troisième partie)
Mustafa Hamza
La relation des Frères Musulmans
avec l’art ne s’arrêtait pas aux limites des arts du spectacle, du chant et de
l’incarnation des prophètes mais, elle s’étendait au-delà de cela en incluant
l’art de danse. A cet égard, il semble que le troisième guide, Omar El Talmansani était passionné d’apprendre cet art. Il a dit à
son livre intitulé « des souvenirs et non pas des mémoires »,
page 8 : «"J'ai appris à danser aux salles d'Emaduddin. J’appris chaque danse contre trois livres. C’est
pourquoi, j’appris la Denette, le Fox Thruth, le Charleston et le Tango. J’ai également appris à jouer de luth.
Ce qui était cité par El Talmansani dans son livre n’était pas des simples actes au début de sa vie, puis il les a abandonnés
comme une sorte de repentir. Mais, une doctrine ferme à l’esprit du troisième
guide des Frères Musulmans. Il a affirmé cela au même livre en
disant : «A ma vie, certaines choses qui ne satisfaisaient aux
extrémistes des frères ou d’autres tels que la danse, la musique et mon amour
de la liberté dans ma vie loin des restrictions du fanatisme qui n’étaient pas
ordonnées dans n’importe quelle religion notamment l’Islam décrit par notre
prophète qu’il est très tolérant, si quelqu’un est devenu passionné de lui, il
ne pouvait pas l’abandonner ».
El Talmansani était également l’un des suiveurs des films. A cet égard, il a dit à son
livre intitulé « des souvenirs et non pas des mémoires », page 12, sous le titre (J’ai prié au cinéma) : «
Lorsque j’ai travaillé comme avocat, j’allais chaque vendredi au cinéma afin de
regarder certains films. J’ai saisi la pause afin de faire la prière de la mi-journée (Adh-dhouhr) et la prière de l'après-midi (Al-'asr) ensemble dans un des coins du cinéma où
j’étais ».
Sayyed Qutb a tenté d'inventer une nouvelle
interprétation du Saint Coran, connue sous le nom de « l'interprétation
musicale ». On a lu cela dans son livre célèbre intitulé « A l’ombre du Coran »
en interprétant la sourate d’An-Najm (L'étoile) (6/3404) : il a dit: « Cette sourate en général est comme un système
supérieure où on entend des mélodies, l’intonation existe dans sa construction
verbale et dans le rythme de ses intervalles équilibrés ! Quant à la sourate d’Al-Adiyate (Les coursiers) (6/3957, il a dit : « le rythme musical
comprend la rugosité, le bourdonnement et le bruit ». En interprétant la
sourate d’An-Naziate
(Les anges qui arrachent les âmes), il a dit : « il a été conduit par le rythme
musical ». après cela, il a dit : « le rythme musical s’est calmé ».
Comme Sayyed Qutb dans sa vision artistique,
Yusuf Al-Qaradawi l’imitait en
autorisant le chant et la musique dans plusieurs de ses livres
tels que "l’Islam et l’Art" et « l’autorisé et le prohibé à l’Islam » tout en
affaiblissant les hadiths qui les interdissent. A cet égard, il a dit à la page 391 : « Parmi
des aspects d’amusement auquel, les âmes se reposaient, les cœurs aimaient et
les oreilles appréciaient, c’est le chant autorisé par l’Islam moins qu'il n'inclue de l’obscénité, de
l’impudicité ou d’incitation à commettre les péchés et pas de problème, s’il
est accompagné par une musique qui n’est pas excitante.
Le magazine Qatarien d’Al-Raya a mené
un dialogue avec Al-Qaradawi dans son numéro (597) dans lequel l'interlocuteur
avait dit lors du dialogue avec Al-Qaradawi : « J’ai entendu la voix du chant qui était
venu de l’intérieur de la
maison de Cheikh Al –Qaradawi. En riant, je l’ai demandé à qui le Cheikh Al –Qaradawi écoute ? Il a répondu en disant : « En
effet, actuellement, j’étais occupé à écouter les chansons. Mais j'écoute Abdel Wahab
chanter le rossignol (le Bulbul) ou Oh le ciel de l’est me donne la lumière ou mon frère, les injustes
dépassent leurs limites. J’ai également écouté Umm Kulthum dans la chanson de
Nahg El Borda. J’étais passionné et j’ai aimé beaucoup la voix de Faiza Ahmed, surtout quand elle chante les chansons de la famille (dame des proches) « Sit El Habayeb »,
considérées comme un chant sans excitation. J’aimais
aussi la voix de Chadia lorsqu’elle chante « Oh le bague de
fiançailles, » "Ya Dibla Al Khattabah", une chanson qu’on entend aux célébrations du mariage et
des noces. Je préférais entendre Fayrouz dans les deux chansons « Al Quds » (Jérusalem) et « Meka » (La Mecque). Cependant, je
n’écoutais pas les chansons émotionnelles ce n’est parce qu’elles sont
interdites mais j’étais occupé ! De cela, on a compris qu’il n’avait pas
interdit les chansons émotionnelles de Fayrouz et les chansons similaires.
Al-Qaradawi et les chansons populaires
Au livre intitulé : “L’islam et l’art”, p 77, Al-Qaradawi a dit : « Je n’ai trouvé aucun mélodie ou
chanson populaire interdite par la religion sauf s’elle était fabriqué par un
geignard loué. Ce qui soulevait les chagrins, entrainait l’inquiétude et
privait la personne atteinte de sa patience en ce qui concerne son sinistre et
de sa satisfaction envers le sort ».
Dans ce livre, il a mis à la page 66 et aux pages suivantes, les conditions du
chant autorisé chez lui y compris : « le sujet doit être
conforme aux politesses et aux instructions de l’Islam. Il ne doit pas inclure
n’importe quelle sorte d’incitation de la part du chanteur ou de la chanteuse de manière à susciter des désirs. Il ne doit pas être accompagné par des choses interdites tels que
l’alcool, le maquillage et la mixité débauchée en prenant en compte de ne pas en faire trop, surtout le chant
émotionnel ».
Il a donné beaucoup d’exemples des chansons interdites comme chez Abu Nawas quand il a dit : « Ne me blâme pas, le blâme est une sorte de tentation et me soigne avec celle qui est la raison de la
maladie ou chez Ahmed Chawki, lorsqu’il a dit : « Ramadan s’en va, apportez-le moi, une amante qui cherche son amant ou chez Elijah Abi Madi, lorsqu’il
a dit : « Je suis venu mais j’ai pas connu d’où mais je suis venu.
J’ai vu devant moi un chemin, je marchais. Comment je suis venu ? Comment
j’ai vu mon chemin ? Je ne savais pas. Il a justifié cela en disant que de
cette manière, la chanson a remis en cause les fondements de la foi. Parmi les
chansons interdites aussi, on a la chanson « sans pourquoi » et la
chanson « le monde est une
cigarette et une tasse", parce qu'il contredit les enseignements de
l'Islam qui rend
l’alcool comme une action de la part du diable tout en maudissant le buveur, le
fabriquant, le vendeur, le porteur et n’importe quelle personne aide à cet
égard et l’islam a également interdit le tabagisme.
Al-Qaradawi a autorisé que la femme soit une actrice, comme il était mentionné au magazine koweïtien (la société),
comme beaucoup des Frères Musulmans à Koweït, dans son numéro 1319 en
disant : « La participation de la femme musulmane aux arts du spectacle est très nécessaire et les histoires du Coran n'étaient pas dépourvues de femmes. Puis, il a mentionné des conditions qui sont ridicules
à cet égard et de ce fait, il semblait se moquer de l'esprit de ses auditeurs.
Parmi ces conditions, que sa participation doit être nécessaire, qu’elle doit porter l’uniforme islamique,
elle ne doit pas utiliser les produits cosmétiques, que le réalisateur et le photographier ne doivent pas mettre en valeur
ses attraits et qu’elle doit dire des bons mots et de s’éloigner de l'obscène. Mais, si on veut appliquer ces conditions à la réalité, on trouve que ces
conditions sont ridicules et impossibles à mettre en œuvre en
soulevant la moquerie des travailleurs à ce domaine envers ce qui les a
dites.
En plus, Al-Qaradawi a également demandé les artistes repentantes de revenir à l’art. À cet
égard, on a lu ce qui est écrit au journal d’Al-Lewaa islamique égyptien numéro 1198 : « Al- Qaradawi fait appel à des artistes repentantes de ne pas abandonner la pratique de l'art et du travail cinématographique et ne pas quitter l'arène cinématographique! " ».
On a trouvé l'extension naturelle des
visions de l'art d’Al-Qaradawi chez le prédicateur, Amr Khaled, qui a fait recours à son
programme intitulé « fabricants de vie » à des jeunes artistes
talentueux qu’il a adoptés en termes d'orientation, d’information, d’identification chez les gens et la publication de leurs
travaux à son propre site tout en appelant les gens de les contourner et de les
imiter. Dès le début de son apparition, il a choisi délibérément que la musique
accompagnait tous les épisodes
qu'il a enregistrés, sans
aucun embarras et il a dépassé au-delà de cela lorsqu’il a dit dans un épisode
que « l’art est de notre croyance ».
A la fin, il faut noter que le programme du Parti de
Liberté et de Justice, l’aile politique des Frères Musulmans, n’a pas négligé pas l'art mais, il a mais l’accent sur la nécessite de prêter attention au rôle du cinéma et à son expansion dans les
différents gouvernorats, comme en témoigne la rencontre du président isolé Mohamed Morsi avec les artistes. Ce qui
irritait de nombreux
islamistes qui ont demandé
les Frères Musulmans de revoir leurs attitudes envers l'art.