Washington retire d’Irak une partie de ses diplomates
Les États-Unis ont rappelé hier, le mercredi 15 mai 2019, une partie de leur personnel diplomatique non essentiel en Irak en pleine escalade des tensions avec l’Iran voisin, une situation à hauts risques qui a poussé d’autres pays à prendre des mesures de précaution.
Peu après la décision de Washington, les armées allemande et néerlandaise ont en effet annoncé avoir suspendu jusqu’à nouvel ordre leurs opérations de formation militaire en Irak.
Berlin, qui déploie actuellement quelque 160 instructeurs sur place, a invoqué une « vigilance accrue », tandis que La Haye, qui dispose de 50 instructeurs, a évoqué des « menaces ».
L’administration américaine de Donald Trump a fait monter la pression sur Téhéran ces derniers jours et a ostensiblement renforcé sa présence militaire dans le Golfe, faisant état de préparatifs iraniens d’attaques « imminentes » contre des intérêts américains dans la région.
Dans une alerte de sécurité, le département d’État explique avoir donné l’ordre de partir au personnel américain gouvernemental non essentiel de l’ambassade à Bagdad ainsi que du consulat à Erbil, au Kurdistan irakien, « en raison du flux de menaces accru ».
« Les services habituels de visa dans les deux postes sont temporairement suspendus », ajoute la diplomatie américaine, prévenant avoir désormais « une capacité limitée pour fournir des services d’urgence aux citoyens américains en Irak ».
Le rappel d’Irak des diplomates américains non essentiels a été motivé par « une menace imminente » en « lien direct avec l’Iran », ont déclaré mercredi des hauts responsables des États-Unis.