Elections européennes: Marine Le Pen se défend après avoir fait un geste de ralliement des suprémacistes blancs
Marine Le Pen s’est fait prendre en photo mardi
en Estonie avec un militant radical du
parti d’extrême droite local Ekre, cliché sur lequel les
deux responsables font un signe familier des suprémacistes blancs, dont la
présidente du RN a dit ignorer la signification. « J’ai fait un selfie à
sa demande avec un signe, pour moi, de "ok". J’ai été informée que ce
signe pouvait avoir une autre signification. Dès que j’en ai eu connaissance
j’ai immédiatement exigé que (la photo) soit supprimée » du compte
Facebook du militant, a expliqué Marine Le Pen.
Sur le cliché, les deux responsables
forment un cercle avec le pouce et l’index, les trois autres doigts levés.
Figure bien connue des plongeurs sous-marins pour signifier « ok »,
cette position de la main a depuis été reprise par les partisans de la
supériorité de la race blanche aux Etats-Unis. Le tueur de Christchurch
(Nouvelle-Zélande), Brenton Tarrant, avait également fait ce signe lors de son
inculpation après avoir assassiné 51 fidèles dans des mosquées.
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Un
suprémaciste finno-ougrien
La photo, effacée depuis, est apparue sur
le compte Facebook du militant, Ruuben Kaalep, qui se présente sur son compte
Twitter comme un suprémaciste finno-ougrien. Le déplacement de Marine Le
Pen en Estonie fait partie d’une tournée européenne pour soutenir les alliés du
RN en Europe en vue de constituer un grand groupe avec son allié italien Matteo
Salvini, à l’issue des élections européennes du 26 mai.
Le parti Ekre, qui a défrayé la chronique
pour compter dans ses rangs des personnes condamnées pour des actes de
violences et des sympathisants néo-nazis, a fait une percée aux législatives du
3 mars. Il siège depuis le 24 avril dans le gouvernement dirigé par
le centriste Juri Ratas, mais ne dispose d’aucun eurodéputé.