Publié par CEMO Centre - Paris
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Syrie: des ONG appellent à déterminer le sort de milliers de disparus

lundi 13/mai/2019 - 02:17
La Reference
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Huit ONG des droits humains ont appelé lundi la communauté internationale à faire pression sur les belligérants en Syrie, notamment le pouvoir de Bachar al-Assad, pour déterminer le sort de «dizaines de milliers» de personnes portées disparues en huit ans de conflit.

 «Des dizaines de milliers ont été victimes de disparitions forcées par le gouvernement syrien. De nombreux autres personnes sont portées disparues» après leur enlèvement par des groupes armés anti-régime ou des djihadistes, déplore un communiqué commun signé notamment par Amnesty International et Human Rights Watch (HRW). «Des centaines sont mortes en détention, sous le coup de tortures ou de mauvais traitements», rappellent les deux organisations.

Quelque 200.000 personnes seraient portées disparues dans un pays ravagé par la guerre depuis 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La moitié se trouveraient dans les geôles du régime, qui a réprimé dans le sang les manifestations pro-démocratie qui se sont transformées en conflit armé.

Le communiqué appelle la communauté internationale à «faire pression» sur les belligérants et leurs alliés externes -notamment Moscou et Ankara- pour «révéler les noms, le sort et le lieu des personnes victimes de disparitions forcées ou d'enlèvements, celles exécutées de manière extrajudiciaire ou mortes en détention». Les huit ONG, dont des groupes de la société civile syrienne en exil, réclament que «les corps des victimes» soient rendus aux familles et que ces dernières soient informées «des circonstances de leur disparition et de leur mort».

Depuis des années, les proches des personnes disparues vivent dans l'incertitude, ballotés d'un service de sécurité à l'autre, et dépensant des fortunes pour tenter de retrouver un proche ou obtenir des informations sur son lieu de détention et son statut. Ces derniers mois, des défenseurs des droits humains ont accusé les autorités de Damas d'avoir discrètement mis à jour les registres de l'Etat civil, en rendant publics des centaines de décès qui remontent parfois à 2013.

                                                                              


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