Les prisons secrètes des Frères au Yémen… L’exemple des crimes de Ta’izz
Ali Ragab
Le Parti du Rassemblement yéménite pour la réforme (Frères du Yémen) poursuit ses crimes dans la ville de Ta’izz au milieud’une montée de la colère populaire contre les pratiques des Frères à l’encontre de leurs opposants et des tortures dans leurs prisons secrètes de la ville.
La Commission de suivi des disparitions forcées a organisé un sit-in de protestation vendredi dernier, sur la place des droits et des libertés de Ta’izz, pour exiger la révélation de ce qu’étaient devenus ceux qui avaient disparu dans les prisons secrètes des Frères. Elle a demandé l’intervention rapide du gouvernement yéménite et des organisations des droits de l’homme arabes et internationales.
Selon des rapports de presse, il y a 10 prisons secrètes gérées par les Frères, où sont pratiquées les pires formes de torture contre les détenus.
Selon les derniers chiffres publiés par le directeur du Bureau des droits de l’homme de Ta’izz, Ali Sarhan ach-Charaabi, le nombre de victimes de disparitions forcées dont personne n’a de nouvelles a atteint 2700.
La Commission nationale d’enquête sur les plaintes relatives aux violations des droits de l’homme a commencé son travail à propos de 27 cas de détentions arbitraires, de tortures et de disparitions forcées organisées par le groupe des Frères dans le gouvernorat de Ta’izz.
De son côté, Nizar Haytham, cadre au Conseil de transition du Sud-Yémen, a affirmé que les crimes des Frères à Ta’izz étaient nombreux et augmentaient chaque jour, et qu’ils faisaient face à une colère populaire croissante.
Il a ajouté que tous ceux qui s’opposaient à eux et à leur projet étaient emprisonnés ou tués, et que le Parti de la Réforme à Ta’izz était devenu un Etat dans l’Etat et dominait le gouvernorat.
Il a demandé aux organisations internationales des droits de l’homme d’intervenir rapidement contre les violations des droits de l’homme dans le gouvernorat et de traduire en justice les chefs des Frères impliqués dans ces crimes.