Un rapport des Nations Unies a évoqué l’impact dévastateur sur la situation humanitaire et économique de la guerre au Yémen et son impact sur le développement humain en recul de plus de 20 ans.
Le rapport du programme de développement de l’organisation (PNUD) met en lumière la situation humanitaire dans ce pays, qui était l’une des pires au monde avant même la guerre, mais s’est aggravée depuis l’escalade des tensions. Le représentant du PNUD au Yémen, Auke Lootsma, a souligné que “même s’il devait y avoir la paix demain, cela pourrait prendre des décennies pour que le Yémen revienne à son état d’avant le conflit”.
Si la guerre devait se terminer en 2019, les projections du PNUD sont dramatiques : 140 000 décès d’enfants de moins de cinq ans, 233 000 morts (0,8% de la population de 2019), dont 102 000 morts au combat et 131 000 morts indirectes dues au manque de nourriture, de services de santé et d’infrastructures. Il estime que la mortalité infantile serait davantage exacerbée - 331 000 décès d’enfants de moins de 5 ans - avec un décès d’enfants toutes les 7 minutes et 482 000 décès au total si le conflit se prolonge jusqu’en 2022.
Les perspectives sont encore plus sombres si le conflit se poursuit jusqu’en 2030. Selon le rapport, 1,5 million d’enfants mourraient avec un décès d’enfant toutes les deux minutes et le décès 1,8 million de Yéménites au total - dans leur grande majorité, pas au combat, mais indirectement à cause de l’insuffisance des réponses aux besoins humanitaires.