Irak : la France échange ses djihadistes contre du matériel militaire
Pour éviter le retour de ses
djihadistes sur le territoire national, la France aurait négocié avec l’Irak
une contrepartie en matériel et en troupes militaires.
Alors que
l’Irak réclame 1,8 milliard de dollars
aux pays occidentaux pour gérer les centaines de prisonniers indésirables
partis combattre au Moyen-Orient, la France aurait trouvé une solution de son
côté, selon une information du Figaro.
Le « grand service » de l’Irak à la France
Pour l’heure, 14
djihadistes français ont été transférés à Bagdad, et d’autres pourraient
suivre. « Les Irakiens rendent un grand service à la France », selon un
expert de la relation franco-irakienne pour le Figaro. « On ignore si les
Français transférés ont vraiment du sang irakien sur les mains, Bagdad couvre
donc certaines chose. Ensuite, les Irakiens vont les garder, voire peut-être
les liquider. Bagdad a volontairement oublié que ces gens-là ont facilement
quitté la France en 2013-2014. L’Irak pourrait demander des comptes à la
France, mais Adel Abdel Mahdi [Premier ministre irakien ndlr] ne veut pas avoir
de problèmes avec Paris », ajoute cette source du quotidien.
Présence militaire, matériel, position française en
faveur du pouvoir central…
Ainsi, l’Irak a
négocié avec la France plusieurs faveurs, en échange de la gestion de ses
djihadistes. En premier lieu, Bagdad a obtenu un rééquilibrage de la position
française en faveur du pouvoir central au détriment des Kurdes irakiens. En
échange, la France souhaite une facilité d’accès au territoire irakien pour ses
forces spéciales en Syrie en cas de repli. Mais Bagdad exige aussi le maintien
d’une présence militaire française sur son territoire et la cession de canons
Caesar français déployés dans le nord de l’Irak, ainsi que la livraison de
matériel d’écoutes et des sondes pour espionner les réseaux de téléphone.
Relancer le commerce avec Bagdad
Si la France
pourrait ainsi répondre favorablement à ses demandes, elle demande aussi des
contreparties. En effet, Paris compte sur sa proximité avec le Premier ministre
irakien pour relancer le commerce avec Bagdad. Un partenariat stratégique
serait en cours de finalisation. Plusieurs sociétés françaises sont même en
lice pour obtenir des contrats, comme Aéroports de Paris à Mossoul et Alstom en
consortium avec Hyundai pour le métro de la capitale irakienne. En tout cas,
Emmanuel Macron a promis de se rendre sur place d’ici la fin de l’année.