Publié par CEMO Centre - Paris
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Irak : la France échange ses djihadistes contre du matériel militaire

jeudi 02/mai/2019 - 11:05
La Reference
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Pour éviter le retour de ses djihadistes sur le territoire national, la France aurait négocié avec l’Irak une contrepartie en matériel et en troupes militaires.

Alors que l’Irak réclame 1,8 milliard de dollars aux pays occidentaux pour gérer les centaines de prisonniers indésirables partis combattre au Moyen-Orient, la France aurait trouvé une solution de son côté, selon une information du Figaro

Le « grand service » de l’Irak à la France

Pour l’heure, 14 djihadistes français ont été transférés à Bagdad, et d’autres pourraient suivre. « Les Irakiens rendent un grand service à la France », selon un expert de la relation franco-irakienne pour le Figaro. « On ignore si les Français transférés ont vraiment du sang irakien sur les mains, Bagdad couvre donc certaines chose. Ensuite, les Irakiens vont les garder, voire peut-être les liquider. Bagdad a volontairement oublié que ces gens-là ont facilement quitté la France en 2013-2014. L’Irak pourrait demander des comptes à la France, mais Adel Abdel Mahdi [Premier ministre irakien ndlr] ne veut pas avoir de problèmes avec Paris », ajoute cette source du quotidien. 

               

Présence militaire, matériel, position française en faveur du pouvoir central… 

Ainsi, l’Irak a négocié avec la France plusieurs faveurs, en échange de la gestion de ses djihadistes. En premier lieu, Bagdad a obtenu un rééquilibrage de la position française en faveur du pouvoir central au détriment des Kurdes irakiens. En échange, la France souhaite une facilité d’accès au territoire irakien pour ses forces spéciales en Syrie en cas de repli. Mais Bagdad exige aussi le maintien d’une présence militaire française sur son territoire et la cession de canons Caesar français déployés dans le nord de l’Irak, ainsi que la livraison de matériel d’écoutes et des sondes pour espionner les réseaux de téléphone. 

Relancer le commerce avec Bagdad

Si la France pourrait ainsi répondre favorablement à ses demandes, elle demande aussi des contreparties. En effet, Paris compte sur sa proximité avec le Premier ministre irakien pour relancer le commerce avec Bagdad. Un partenariat stratégique serait en cours de finalisation. Plusieurs sociétés françaises sont même en lice pour obtenir des contrats, comme Aéroports de Paris à Mossoul et Alstom en consortium avec Hyundai pour le métro de la capitale irakienne. En tout cas, Emmanuel Macron a promis de se rendre sur place d’ici la fin de l’année. 

 


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