Publié par CEMO Centre - Paris
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Méditerranée : près de 100 migrants interceptés et ramenés en Libye

jeudi 02/mai/2019 - 11:00
La Reference
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Une information confirmée par l’Organisation internationale de la migration (OIM), qui persiste à dire que la Libye, où les migrants seront placés dans un “centre de détention”, n’est pas une “destination sûre” .

Ce sont 96 migrants, majoritairement des hommes venus du Soudan ou du Bangladesh, qui ont été interceptés mardi 30 avril au soir en mer Méditerranée par les garde-côtes libyens, a annoncé mercredi la Marine nationale du pays. Selon le communiqué, relayé par franceinfo, « une vedette des garde-côtes […] a intercepté mardi un bateau pneumatique vétuste transportant 96 migrants clandestins ».

« Il faut mettre fin aux détentions arbitraires »

« Après avoir bénéficié d’aides humanitaires et médicales, ils ont été remis à l’Organe de lutte contre l’immigration clandestine et transportés au centre d’hébergement de Khoms », à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tripoli, la capitale, poursuit le communiqué. Une information confirmée par l’Organisation internationale de la migration (OIM), qui a mené des « contrôles médicaux » à leur débarquement. Selon l’agence intergouvernementale, c’est bien dans un « centre de détention », qu’on trouve en nombre en Libye, que seront conduits les rescapés.

« Alors que nous nous assurons de leur apporter l’assistance nécessaire dans le centre de détention, nous réaffirmons que la Libye n’est pas une destination sûre et qu’il faut mettre fin aux détentions arbitraires », a indiqué la délégation de l’OIM en Libye sur son compte Twitter. Le pays est en effet suspecté d’être le théâtre de pratiques esclavagistes, en plus du conflit qui oppose le Gouvernement d’union nationale (GNA), à l’est, à l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), à l’ouest. Selon un bilan de l’OMS paru mercredi 1er mai, les combats qui durent depuis un mois ont déjà fait 376 morts et près de 2 000 blessés. L’été dernier, le navire humanitaire Aquarius avait refusé de reconduire des migrants en Libye, évoquant une « ligne rouge » à ne pas franchir.
 


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