Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Etat sans armée… le vide sécuritaire menace le Burkina Faso et favorise le terrorisme

mardi 30/avril/2019 - 06:06
La Reference
طباعة

Une enquête du journal Foreign Policy montre que le Burkina Faso est le premier pays dans le monde pour le nombre de soldats envoyés dans le cadre des missions de maintien de la paix dépendant des Nations unies, mais qu’il a un besoin pressant de ces soldats dans le pays pour améliorer la situation sécuritaire. Et l’enquête affirme que parmi les raisons les plus importantes de l’apparition du terrorisme dans le pays figure la déficience des services publics de base et l’inefficacité des efforts de lutte antiterroriste.

Par ailleurs, avec l’augmentation de la violence, s’est manifesté le besoin urgent d’efforts internationaux plus sérieux pour lutter contre le terrorisme au Burkina Faso et l’empêcher de s’étendre dans les pays voisins comme le Bénin, le Ghana ou le Togo. En effet, il y a eu plus de 200 attaques dans le pays depuis janvier 2016, et selon l’Institut international de gestion des crises, l’augmentation de la fréquence des opérations terroristes résulte en partie de la détérioration continue de la sécurité depuis la révolution populaire qui a renversé le président Blaise Compaoré en 2014, après 27 années de pouvoir.

Cela a permis aux groupes terroristes qui étaient impliqués dans la révolte au Mali, dont le groupe Ansar al-Islam responsable de nombre d’attaques dans la province du Soum au nord du Burkina Faso, de traverser les frontières pour passer dans ce pays.

Le journal Foreign Policy considère également que la cause du phénomène réside en partie dans le fait que le régime de Compaoré avait signé des accords avec les divers groupes armés pour les empêcher de mener des attaques au Burkina Faso, et qu’avec la fin de son règne, cette trêve prit également fin.

Notons par ailleurs que durant les dernières années, l’organisation terroriste d’al-Qaïda a été active dans ce pays, et a exécuté certaines des attaques les plus meurtrières, comme celle contre un hôtel de la capitale en janvier 2016.

"