Sri Lanka: Fusillade entre forces de sécurité et islamistes présumés, 15 morts
Les cadavres de 15 personnes, dont six enfants, ont été découverts sur le lieu d'une intense fusillade qui a éclaté vendredi soir dans l'est du Sri Lanka entre les forces de sécurité et des hommes armés suspectés d'appartenir à un groupe islamiste, a déclaré samedi un porte-parole militaire.
Cette fusillade est survenue lors d'une opération des forces de sécurité vendredi à Ampara Sainthamaruthu, près de Batticaloa où a été perpétré dimanche dernier l'une des attaques visant des églises et des hôtels du pays.
Le bilan des ces attentats simultanés, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), a été fortement révisé à la baisse, les autorités parlant désormais de 253 morts et non plus de 359.
Selon le communiqué de Sumith Atapattu, trois explosions se sont produites alors que les forces de sécurité approchaient d'une habitation où s'étaient réfugiés des personnes recherchées en lien avec les attentats. Une fusillade a alors éclaté.
"Les troupes ont répondu aux coups de feu et ont mené l'assaut. Elles ont trouvé sur les lieux une cachette où avaient été stockés des explosifs", a ajouté le porte-parole de l'armée.
Un porte-parole de la police a déclaré que trois kamikazes faisaient partie des 15 victimes retrouvées après la fusillade.
Ces kamikazes sont soupçonnés d'appartenir au National Thawheed Jama'ut (NTJ), l'un des deux groupes islamistes sri-lankais auxquels les autorités imputent la responsabilité des attaques du dimanche de Pâques et dont la présidence a annoncé l'interdiction.
La police est à la recherche de 140 personnes suspectées de liens avec l'EI. Elle a interpellé depuis dimanche 76 personnes, dont des ressortissants originaires de Syrie et d'Egypte.
Le département d'Etat américain a conseillé vendredi aux citoyens américains de ne pas se rendre au Sri Lanka, soulignant que la menace terroriste y était toujours élevée.
D'après le gouvernement sri-lankais, les attentats ont été commis par neuf kamikazes, dont une femme. Huit assaillants ont été identifiés pour le moment.
Une vidéo diffusée mardi sur internet par Amaq, l'organe de propagande de l'EI, montre huit hommes qui prêtent allégeance au "calife" du groupe djihadiste, Abou Bakr al Baghdadi, et jurent de lui obéir en toutes circonstances.
L'EI présente ces hommes comme les kamikazes responsables des attentats de dimanche. Un seul apparaît à visage découvert: Mohamed Zahran, un prédicateur islamiste de l'est de l'île, qui pourrait être le "cerveau" de cette vague de terreur.