Libye: la Maison Blanche annonce que Trump s'est entretenu avec Haftar
Les Etats-Unis décident d’apporter leur
soutien au maréchal Khalifa Haftar en pleine offensive contre Tripoli. Vendredi
19 avril, la Maison Blanche a annoncé que Donald Trump s’était entretenu par
téléphone lundi avec l’homme fort de l’Est libyen. Un revirement de la position
américaine qui marginalise le rival d’Haftar, Fayez al-Sarraj, seule autorité
reconnue par l’ONU.
C’est un
communiqué de la Maison Blanche diffusé ce vendredi qui annonce le revirement
spectaculaire de Donald Trump dans la crise libyenne. Le texte annonce que le
président américain s’est entretenu en début de semaine par téléphone avec le
maréchal Haftar. Washington loue son « rôle significatif dans la lutte
contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières en
Libye » évoquant une « vision commune » pour le pays.
Plus de deux
semaines après le lancement de l’offensive sur Tripoli, l’administration
américaine décide donc de soutenir clairement celui qui combat par les armes
Fayez al-Sarraj, pourtant seule autorité reconnue comme légitime par les
nations unies en Libye. Lundi, les Etats Unis s’opposaient d’ailleurs aux côtés
de la Russie à une résolution de cessez-le-feu soumise au Conseil de sécurité
par la Grande-Bretagne.
Et pourtant,
quelques jours après le début de l’offensive sanglante
d’Haftar sur
la capitale libyenne, le secrétaire d’Etat américain appelait à « l’arrêt
immédiat de ces opérations militaires ». « Nous nous opposons à
l’offensive » déclarait alors Mike Pompeo. Selon la Maison Blanche, c’est
le message inverse qu’a délivré Donald Trump au maréchal Haftar lundi par
téléphone, en soutenant désormais son offensive militaire pour le contrôle
total de la Libye. Offensive pourtant qualifiée de « coup d’Etat » par
l’ONU.