Publié par CEMO Centre - Paris
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En Syrie, la pénurie d’essence paralyse les zones sous contrôle gouvernemental

samedi 20/avril/2019 - 11:31
La Reference
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La Syrie était en pays en guerre, c’est maintenant un pays à l’arrêt. Alors que les combats ont quasiment cessé, sauf dans la petite poche d’Idlib, dans le Nord-Ouest, la population doit faire face à une calamité d’un nouveau genre : la pénurie d’essence. Récurrent depuis le commencement de la guerre civile en 2011, ce problème s’est aggravé au début du mois, du fait de l’accroissement des pressions économiques américaines sur la Syrie, paralysant les transports et l’activité dans les zones sous contrôle gouvernemental.

Un flot de photos et de vidéos, prises à Damas, Alep, Homs ou Hama, les grandes villes du pays, et diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des scènes jamais vues en huit années de guerre civile : des files d’attente de plusieurs centaines de mètres devant les rares pompes encore ouvertes, des avenues traditionnellement embouteillées quasiment vides de voitures en pleine journée, des rues encombrées d’ordures parce que les camions de ramassage ne peuvent plus démarrer, et des véhicules abandonnés sur le bas-côté des routes, avec plus une goutte dans le réservoir.

« Cette crise est beaucoup plus sévère que les précédentes, affirme Saeed Abu Zafer, un ingénieur d’Alep, joint par WhatsApp. Les rues de la ville sont désertes, c’est comme s’il y avait un couvre-feu. » « J’ai dû renoncer à aller au travail, car on ne trouve presque plus de taxis collectifs », raconte Mohamed Abu Ahmed, un instituteur, qui habite la même ville. « La plupart des usines ont cessé de fonctionner et celles qui tournent encore, c’est parce qu’il leur reste un peu de fuel qui sera bientôt épuisé, témoigne Mohamed Nahhas, un économiste de Damas. C’est impossible de vivre sans essence. C’est comme si l’on était renvoyé à l’âge de pierre. »


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