En faisant appel au “Tigre d’Anatolie”, Erdogan laboure dans la mer des réformes turques
Il y a quelques années, personne n’avait entendu parler de Brat Al-Bayrak surnommé le « tigre d’Anatolie » malgré son mariage avec la fille aînée du président turc, jusqu’à ce qu’il devienne l’un des ministres les plus importants du gouvernement, celui des Finances et du Trésor, après avoir été ministre de l’Energie ce qui lui permit de conclure des transactions pétrolières avec Daech.
Le 19 avril 2019, des responsables américains ont déclaré que les Etats-Unis et la Turquie avaient échoué à faire avancer les négociations relatives à la volonté d’Ankara de déployer un système de défense aérienne de fabrication russe l’été prochain, et les Etats-Unis ont menacé d’imposer des sanctions à la Turquie, au cas où elle insistait à conclure la transaction.
La confrontation sur le plan de la Turquie d’acheter le système de défense balistique russe S-400 intervient au milieu de conflits entre les alliés de l’OTAN sur la politique étrangère, Ankara souhaitant une décision américaine de suspendre toute sanction contre le peuple turc ou les entités turques participant à la transaction.
Le journal britannique The Independent a affirmé en décembre 2016 qu’il y avait des preuves fortes de l’implication d’Al-Bayrak dans des transactions avec Daech, et qu’il était lié à une société turque accusée d’acheter du pétrole à Daech
lorsqu’elle contrôlait les puits de pétrole de Syrie et d’Irak en 2015 et 2016, ce que le gouvernement turc a nié.
La Russie a accusé la famille Erdogan de faire le commerce du pétrole produit dans les régions de Daech, en affirmant que le fils d’Erdogan, Bilal, et son gendre faisaient le commerce du pétrole vendu par Daech à des intermédiaires.
Brat est le responsable turc qui avait voyagé en Israël suite à la normalisation des relations entre les deux pays en 2016, et avait eu des entretiens avec son homologue israélien Yuval Steinitz qui avaient abordé la coopération entre les deux pays dans le transport du gaz extrait des champs de gaz israéliens de la Méditerranée jusqu’en Turquie et en Europe.